Entraînement et capacité aérobie dans une stratégie de prévention des risques cardiovasculaires chez des adolescents béninois
Institution:
Bordeaux 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The present study examines the effect of training on aerobic capacity and physiological factors associated with cardiovascular risk in Beninese youngsters aged 13 to 18 years. The population consisted of 359 adolescents of both sexes living in Porto-Novo. The data made it possible : 1) to establish a set of norms regarding maximal aerobic power (MAP) and aerobic endurance assessed by the time limit of maintaining maximal aerobic speed (tlim100) ; 2) to demonstrate the factors of aerobic capacity and several physiological factors associated with cardiovascular risk ; 3) to assess the effects on aerobic capacity of school physical education with three training modes over 12 weeks with one or two sessions per week. - Evolution of aerobic capacity in relation to age had the same tendancies as noted in other countries, but the values differed from those observed in Canada, Belgium and France regarding tlim100 (369s to 493s in Beninese boys versus 316 s to 379 s in French ones). - The contribution of biometric and cardiovascular factors in predicting shuttle VO2max was significant (R2 = 0. 54, p < 0. 05) while lipidic factors were not. - Training at inframaximal intensities ( < 95 % Fcmax) is slightly less efficient than intensive training (85 % - 120 % MAS) for improving MAP (4. 7 % versus 6. 8 %), but it is more appropriate for preventing cardiovascular risk in youngsters, since it reduced body fat, heart rate at rest, the blood pressure gradient during exercise (b = 0. 39 versus b = 0. 36 at test and retest) and electrocardiographic abnormalities. These data confirm the influence of environmental factors as being thermal stressors influencing the expression of aerobic capacity, and the specificity of the effects of training.
Abstract FR:
Les présents travaux ont pour but d'étudier les effets de l'entraînement sur la capacité aérobie et sur les paramètres physiologiques associés aux risques cardiovasculaires de jeunes béninois âgés entre 13 et 18 ans. La population de notre étude est constituée de 359 adolescents des deux sexes habitant la ville de Porto-Novo. Les résultats ont permis : 1- d'établir les premières normes concernant la puissance aérobie maximale (PAM) et l'endurance aérobie évaluée par le temps limite de maintien de la vitesse aérobie maximale (tlim100) ; 2- de mettre en relation les facteurs de la capacité aérobie et plusieurs paramètres physiologiques associés aux risques cardiovasculaires ; 3- et d'évaluer les effets sur la capacité aérobie de l'éducation physique scolaire seule et associée à trois modalités d'entraînement, poursuivies pendant douze semaines, à raison d'une ou deux s"ances hebdomadaires d'une heure. L'évolution de la capacité aérobie en fonction de l'âge chez les adolescents béninois présente les mêmes tendances que celles observées dans d'autres pays, mais les valeurs obtenues diffèrent des données enregistrées au Canada, en Belgique, voire en France pour le tlim100 (369s à 493s chez les garçons au Bénin versus 316s à 379s en France). La contribution des paramètres biométriques et cardiovasculaires à la prédiction de VO2max navette est significative (R2 = 0,54, p < 0. 05) tandis que celle des paramètres lipidiques ne l'est pas. L'entraînement à des intensités infra maximales (< 95 % Fcmax) est un peu moins efficace que l'entraînement en intensité (85 % - 120 % VAM) pour améliorer la PAM (4. 7 % versus 6. 8 %), mais est plus indiqué pour prévenir les risques cardiovasculaires dès l'adolescence, en réduisant les graisses corporelles, la fréquence cardiaque de repos et la pente d'accroissement tensionnel d'exercice (b = 0. 39 versus b = 0. 36 au test et au retest) et le nombre d'anomalies ECG. Les résultats confirment surtout l'influence de facteurs d'environnement comme le stress thermique sur l'expression de la capacité aérobie, ainsi que la spécificité des effets de l'entraînement.