Effet hypotenseur de nouvelles modalités d’exercice physique chez le patient hypertendu de grade 1 ou 2
Institution:
PoitiersDisciplines:
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Abstract EN:
High blood pressure is a common disease with many cardiovascular complications. Inactivity is also an important cardiovascular risk factor, and the regular practice of physical activity (PA) decreases very significantly this risk, more than the single improvement of blood pressure (BP). Therefore, PA is recommended for its contribution on the management of hypertension. The “acute” BP fall following a bout of exercise contributes to the “chronic” antihypertensive effect of physical training, by inducing both functional and structural adaptations (BP regulation systems and components of arterial wall, respectively). Face to the many modalities of PA (aerobic, strength, continuous or intermittent mode, outdoor, indoor or in swimming-pool) and to the desires and availabilities of the patient, we aimed to assess, in hypertensive individuals, the effect of new modes (high-intensity intermittent exercise (HIIE), cycling in immersed condition) using preferably ambulatory BP monitoring measures. Thereby, our research identified, through a meta-analysis and 3 clinical studies, the following results:A- regarding PA characteristics : 1- a BP decrease following one bout of HIIE, 2-week HIIE training (thrice a week) and 9-month HIIE training (twice a week) in a combined lifestyle program;2- an additional BP improvement in up-to-the chest immersed condition; 3- an improvement in arterial stiffness (pulse wave velocity, PWV);B- regarding patient’s characteristics: favorable moderators such as a resting BP ≥135/85 mm Hg, or the association of diet intervention. These results should contribute to improve prescription of PA in hypertensive individuals.
Abstract FR:
L’hypertension artérielle (HTA) est une pathologie fréquente à l’origine d’un grand nombre de complications cardiovasculaires. La sédentarité est aussi un facteur de risque important de morbi-mortalité cardiovasculaire, et à l’inverse, la pratique régulière d’une activité physique (AP) diminue très significativement ce risque, au-delà du bénéfice lié à la seule amélioration du niveau de pression artérielle (PA). L’AP est pour cela recommandée dans la prise en charge de l’HTA. Son action anti-hypertensive est observée en « aigu » au décours immédiat d’un exercice, mais aussi en « chronique » avec des adaptations induites par la répétition des séances : adaptations à la fois fonctionnelles (mécanismes de régulation de la PA) et structurelles (composants des vaisseaux). Face à la diversité des modalités d’AP disponibles (en aérobie ou en résistance, mode continu ou intermittent, à l’extérieur, en gymnase ou en piscine) et des envies et possibilités des patients, notre objectif était d’étudier, chez des personnes hypertendues, le bénéfice de modalités nouvelles (exercice intermittent à haute intensité (HIIE), exercice sur vélo en piscine), en privilégiant les mesures ambulatoires de PA. Notre recherche a ainsi identifié, par la réalisation d’une méta-analyse ainsi que de 3 études cliniques :A- concernant l’AP : 1- le bénéfice hypotenseur de l’HIIE au décours d’une session d’exercice, au décours d’un entraînement court de 2 semaines (3 sessions / semaine), et d’un programme complété de conseils diététiques de 9 mois (2 HIIE / semaine) ; 2- le bénéfice additionnel de sa pratique sur cyclo-ergomètre dans l’eau ; 3- un effet favorable sur la compliance artérielle (mesure de vitesse de l’onde de pouls, VOP). B- concernant le patient, des modérateurs favorables tels qu’une PA de repos ≥135/85 mm Hg, l’association de mesures diététiques. Ces éléments devraient contribuer à améliorer la prescription d’AP en cas d’HTA.