Stratégies de coping et douleur au marathon : influence du sexe et de la performance
Institution:
Rennes 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The marathon is a testing activity generating physical and psychological pain. This thesis aims to study the cognitive and behavioral mechanisms (coping) used by marathon runners to manage themselves with the physical pain of the effort. We analyzed the influence of gender, performance level, and level of pain perceived on the selection of coping strategies. These variables were expected to influence the choice of coping strategies. The sample of this research consists of 624 marathon runners men and women who completed measures of perceived pain (numerical scale, EVA and scale CR10 of Borg) just after the race. Coping was evaluated with the scale of Crocker (1992) as well as with the instrument of Gaudreau & Blondin (2002). These two instruments were the subject of thorough psychometric analyses. Overall, our results showed that: (1) the marathon runners react and adopt various strategies of coping to cope with pain during the race, (2) the women marathon runners differ from the men marathon runners in that they are using more task-oriented coping, 3) the "elite" men and women those, which on average, have an intensity of the perceived pain strongest, (4) they are different from the "not-elite" by a more important choice of coping problem, (5) the marathon runners which selected “seeking support” have, on average, reported lower levels of perceived pain, and (6) although revealing the presence of problematic items with the CICS, this study shed light on the possibility of using a modified 28-item eight-factor model to measure coping actions used by marathoners during competition
Abstract FR:
Le marathon est une activité éprouvante, génératrice de douleur physique et psychologique. Cette thèse a pour objectif d'étudier les mécanismes cognitifs et comportementaux (coping) mis en œuvre par les marathoniens pour s'ajuster à la douleur physique de l'effort. Nous avons analysé l'influence du sexe, du niveau d'expertise et du niveau de douleur perçu sur la sélection de stratégies de coping. Ces variables semblent modifier l'activation de stratégies de coping. L'échantillon de cette recherche est constitué de 624 marathoniens hommes et femmes. Afin de mesurer l'intensité de douleur perçue, nous avons procédé à la passation d'échelles de douleur (échelle numérique, EVA et échelle CR10 de Borg) en fin de course. Le coping, quant à lui, a été évalué grâce aux échelles de coping de Crocker (1992) et de Gaudreau & Blondin (2002). Ces deux instruments ont fait l'objet d'analyses psychométriques approfondies. Dans ce qu'ils ont d'essentiels, nos résultats montrent que : (1) les marathoniens réagissent et adoptent diverses stratégies de coping pour faire face à la douleur de l'effort, (2) les marathoniennes se distinguent des marathoniens par l'utilisation préférentielle de coping centré sur la tâche, (3) les " élite " hommes et femmes sont ceux, qui en moyenne, ont une intensité de douleur perçue la plus forte, (4) ils se différencient des " non-élite " par un choix plus important de coping centré sur le problème, (5) les marathoniens qui ont activé la " recherche de soutien " ont, en moyenne, déclaré moins souffrir que les autres et (6) le modèle modifié de l'ISCCS à 8 facteurs est un instrument tout à fait valide de mesure du coping dans le contexte du marathon. Nous concluons à ce que cette recherche soit poursuite, notamment par un suivi longitudinal des coureurs