thesis

Comportement des conducteurs de deux roues motorisés : influences de l’heure de la journée et de la privation de sommeil sur les performances de conduite réelle et simulée : Thèse soutenue sur un ensemble de travaux

Defense date:

Jan. 1, 2009

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Institution:

Caen

Disciplines:

Abstract EN:

The aim of this work consists in improving knowledge concerning the cognitive and physical resources underlying motorcycle riding as well as riding performance itself. More specifically, we studied time-of-day and sleep deprivation effects of on these components. To reach this goal, six studies have been done. Innovating tools such as an instrumented vehicle and a riding simulator have been used as well as different levels of analysis. Taken together, these studies revealed a daily fluctuation of motorcycle riding performances, as it had been shown earlier for car driving. Motorcycle riding performance, as well as its underlying resources, increases during the day, from a low level at 06:00 h to a high level at 18:00 h. It is still the case when wake-up occurred 1 or 2 hours before driving and/or when participants had a light breakfast. Furthermore, this daily fluctuation of riding performances still appears after total sleep deprivation. However, the amplitude of this fluctuation decreases. During short term riding tests, riders appear to proceed to compensations between their different resources, in the sense that they regulate the level of activation of each resource to keep the global riding performance to an acceptable level. However, over 30 h of sleeplessness, especially when the task complexity increases, the negative effects of sleep deprivation are increased. In conclusion, these studies have a direct impact in regards to road safety and confirm the necessity to take into account the dangers of riding in a state of reduced vigilance.

Abstract FR:

Ce travail vise à améliorer les connaissances relatives aux effets de l’heure de la journée et de la privation de sommeil sur les performances de conduite d’un deux-roues motorisé, et sur différentes ressources cognitives et/ou physiques qui y contribuent. Pour répondre à cet objectif, six études ont été menées. En se basant sur différents niveaux d’analyse, grâce à l’utilisation d’outils de mesure innovants (véhicule instrumenté, simulateur de conduite), ces études ont permis de montrer qu’il existe, à l’instar de la conduite automobile, une fluctuation diurne des performances de conduite d’un deux-roues motorisé. Ces performances, comme l’ensemble des ressources qui y contribuent, s’améliorent au cours de la journée, en passant par des niveaux faibles le matin (06:00 h) et maximaux en fin d’après-midi (18:00 h). L’utilisation de contre-mesures, telles qu’un réveil 1 ou 2 h avant la conduite et/ou une prise alimentaire légère ne suffit pas à compenser la dégradation des performances, observée le matin. Cette fluctuation diurne des performances persiste le lendemain d’une privation totale de sommeil, selon une amplitude réduite. Au cours de tests de conduite de courte durée, les conducteurs semblent mettre en place des mécanismes de compensation entre leurs différentes ressources, affectées à un niveau variable, afin de maintenir un niveau de performance globale de conduite satisfaisant. Cependant, au-delà de 30 h d’éveil, et lorsque le niveau de complexité de la situation de conduite augmente, les effets délétères du manque de sommeil sont accentués. Ces études possèdent un impact direct en termes de sécurité routière, et confirment la nécessité de faire prendre conscience des dangers que possède la conduite en état d’hypovigilance.