Effets d'une supplémentation aiguë en oxygène sur les adaptations à l'exercice musculaire des patients atteints d'une broncho-pneumopathie chronique obstructive
Institution:
Montpellier 1Disciplines:
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Abstract EN:
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Abstract FR:
A un stade avancé, la BPCO est souvent associée à un trouble des échanges gazeux au niveau pulmonaire et donc à un risque d'hypoxémie. Cette hypoxémie peut apparaître uniquement au repos pour les patients les plus sévères, ou seulement à l'effort. Dans le cas des hypoxémies induites par l'exercice, aucun consensus n'existe concernant les modes de prescription ou de vérification de l'efficacité d'un apport en oxygène. A travers ce travail de thèse, nous avons donc cherché à déterminer si la variabilité des réponses à l'oxygène, rapportées par la littérature chez les patients BPCO, était associée à un artefact méthodologique ou correspondait à une réalité physiopathologique. Ainsi, nos objectifs était 1) de vérifier dans des conditions méthodologiques parfaitement contrôlées, l'existence et la reproductibilité d'éventuelles réponses différentielles à l'oxygène, 2) d'identifier les mécanismes physiopathologiques pouvant y être associés. Nos résultats montrent que pour une même correction de la désaturation induite par l'exercice, l'oxygène ne permet pas une amélioration systématique de la tolérance à l'effort des patients BPCO : 2/3 des patients (répondeurs positifs ; R+) augmentent leur performance et 1/3 présentent une diminution de leur endurance (répondeurs négatifs ; R-). Ni la sévérité de l'obstruction, ni le degré d'hypoxémie des patients ne permettaient a priori de prédire ces différences de performances sous oxygène. En revanche, la comparaison des adaptations cardio-respiratoires à l'effort a permis de mettre en évidence des différences majeures entre les deux groupes. En effet, alors que nous avons retrouvé dans le groupe R+, les effets classiquement décrits, i. E. Une réduction de la demande ventilatoire et du débit cardiaque sous oxygène, nous avons observé une augmentation paradoxale de la fréquence respiratoire associée à une augmentation de la dyspnée dans le groupe R-. Concernant l'implication potentielle du gène ACE, bien que nous ayons observé des différences en terme de performance et d'adaptations cardiovasculaires entre les différents génotypes, aucune association n'a pu être établie entre le polymorphisme du gène et les réponses différentielles à l'oxygène. En conclusion, si ces nouveaux résultats offrent une meilleure connaissance des effets de l'oxygène chez les patients BPCO et permettent de mieux comprendre la disparité des données de la littérature, la mise en évidence de l'existence de répondeurs négatifs soulève par ailleurs de nombreuses questions, d'un point de vue clinique et scientifique.