thesis

Vieillissement cognitif, interférence en double tâche et effets de l'exercice

Defense date:

Jan. 1, 2003

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Institution:

Paris 11

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

Advancing age is accompanied by an increase in dual-task interference, as measured with the Psychological Refractory Period (PRP) paradigm. This interference, also known as the PRP effect, is due to an inability to instantiate central mental operations of more than one task at once, whatever the subjects'age (Hartley & Little, 1999). Recent studies have demonstrated that in younger adults, practice reduces the size of the PRP effect, specifically when the tasks used do not share the same output modality (e. G. , Ruthruff, 2001). Thus, the present work investigates on the one hand whether dual-task practice reduces the size of the PRP effect, in younger and older adults in similar proportions; and on the other hand, whether the nature of the central limitation, expected to be similar in bath age groups early in practice, remains similar late in practice. Consequently, we conducted four PRP experiments, comparing younger (<= 30 years) and older (≥ 60 years) adults. Within the limits of the amount of practice and of the specificity of the combination of dual-task, the results showed that the practice-related reduction of dual-task interference diminished during aging : practice reduces the size of the PRP effect by 70 % in younger adults and 35 % in older adults. Late in practice, the PRP effect, exhibited in bath age groups, is explained by a central bottleneck localized at the response selection stage, and incorporating, but only in older adults, an additional stage related to Task 2 preparation. In other words, the central limitation, inherent to cognitive architecture, is less subject to practice-related reconfigurations because we are old.

Abstract FR:

L'avancée en âge s'accompagne d'une augmentation de l'interférence en double tâche, telle que mesurée par le paradigme de la Période Réfractaire Psychologique (PRP). Cette interférence, encore appelée effet PRP, a pour origine une impossibilité à mettre en place les opérations centrales de traitement de l'information de plus d'une tâche à la fois, quel que soit l'âge des individus (Hartley & Little, 1999). De récents travaux attestent que, chez des jeunes adultes, l'exercice autorise une réduction importante de la taille de l'effet PRP, spécifiquement lorsque les tâches ne partagent pas le même canal sensoriel de sortie motrice (e. G. , Ruthruff et al. , 2001). Dès lors, le présent travail vise à investiguer d'une part, si l'exercice en double tâche réduit la taille de l'effet PRP, chez des adultes jeunes et âgés, dans des proportions similaires; et d'autre part, si la nature de la limitation centrale, attendue être identique chez les deux groupes d'âge avant tout exercice, est de même nature au terme des sessions d'exercice. Nous avons donc réalisé quatre expérimentations PRP, comparant des adultes jeunes (<= 30 ans) et âgés (≥ 60 ans). Dans les limites de la quantité d'exercice administrée aux sujets et de la spécificité de la combinaison de double tâche, les résultats montrent que la réduction liée à l'exercice de l'interférence en double s'amenuise au cours du vieillissement: l'exercice réduit la taille de l'effet PRP de 70 % chez les jeunes adultes et de 35 % chez les adultes plus âgés. Au terme de l'exercice, l'effet PRP, observé chez les deux groupes d'âge, s'explique par un goulot d'étranglement central localisé au niveau de la sélection de la réponse et incorporant, uniquement chez les adultes âgés, un stade additionnel lié à la préparation de la Tâche 2. Autrement dit, la limitation centrale, inhérente à l'architecture cognitive, serait d'autant moins sujette à des reconfigurations liées à l'exercice que l'on est âgé.