"Etre ensemble" dans les associations sportives : contribution à une sociologie des sociabilités
Institution:
StrasbourgDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
In an approach combining situations and individual characteristics, our thesis aims at assessing the action of diverse of process of socialization in the constitution of sports sociability. The qualitative investigation carried out among fifteen sports clubs of Strasbourg reveals that the sociability results from interplay between the members’ “I”, apart from their personal properties, and the “we” from the sports group with its characteristics. If this interdependence between individual and collective logic leads to compare sports associations with a “configuration” (Elias, 1991), all processes of socialization do not exert the same influence on the structuring of sports affiliations. From this point of view, whatever the dimension of the studied sociability (i. E. Practices; setting-up of relations or articulation between sports network and other relational registers) the formation of individuals by the social issue, in particular the series of positions in the cycle of life, exerts a predominant influence. Nevertheless, we cannot forget the sphere of the collective life (the sports association) which focuses relations and practices of those who are interested in. However, if those variables define limits of possibility and constitute the basis of members’ affiliations, sports associations leave a degree of freedom for the expression of individual distinctive identity which is socially set up. To some extent, the member can choose his practices, his ties and makes them connected with others to set up actively the structures of sociability.
Abstract FR:
Dans une approche mêlant influence des situations et des dispositions, notre thèse se donne pour objectif d’apprécier l’action de diverses instances de socialisation dans la construction des sociabilités sportives. L’enquête qualitative réalisée auprès de quinze clubs sportifs de Strasbourg révèle que les sociabilités résultent d’un jeu entre les « je » des adhérents isolés avec leurs propriétés personnelles et le « nous » du groupement associatif avec ses traits caractéristiques. Si cette interdépendance entre logiques individuelles et logiques collectives conduit à rapprocher l’association sportive d’une « configuration » (Elias, 1991), toutes les instances de socialisation n’exercent pas le même poids dans la structuration des affiliations sportives. De ce point de vue, qu’il s’agisse des pratiques de sociabilité, de la construction des relations ou de l’articulation entre le réseau sportif et les autres registres relationnels, la formation des individus par le social et notamment la succession des positions dans le cycle de vie exercent une influence prépondérante. Pour autant, nous ne pouvons faire abstraction de la sphère de vie collective – l’association sportive – qui oriente pour une part les relations et les pratiques de ceux qui s’y investissent. Cependant, si ces variables définissent des limites de possibilité et constituent la base des affiliations des pratiquants, les associations sportives laissent une marge de liberté à l’expression de particularismes individuels socialement construits. L’adhérent peut choisir dans une certaine mesure ses pratiques, ses liens et les mettre en relation avec d’autres pour construire activement les structures de sa sociabilité.