Abstract FR:

L’objectif de ce travail doctoral était d’étudier l’influence des émotions sur la prise de décision des athlètes. Nous tenterons ici d’apporter des éléments de réponses aux questions suivantes : Quels sont les conséquences et les précurseurs des émotions dysfonctionnelles ? Quelles sont les différences individuelles qui peuvent influencer la relation entre les émotions et la prise de décision ? Quelle est l’influence des émotions sur le modèle de la génération d’options ? La première partie est constituée par une étude approfondie de terrain, analysant les processus inter- et intra-individuels. Nous avons ici montré que les émotions dysfonctionnelles d’avant-match influençaient négativement l’efficacité du coping pendant le match. Des interviews menées selon les principes de la théorie ancrée ont révélé les précurseurs des émotions dysfonctionnelles au sein de cette équipe. La seconde partie a montré que le trait d’intelligence émotionnelle et que la préférence pour l’intuition et la délibération avaient une influence sur la performance et sur les affects des athlètes lorsqu’ils étaient confrontés à une situation stressante. Finalement, la troisième partie a montré l’influence de la composante physiologique des émotions sur la prise de décision. Plus particulièrement, une activation supérieure du système parasympathique liée en parallèle à une activation inférieure du système sympathique conduit à prendre de meilleures décisions, et de manière plus rapide. L’ensemble de ces résultats souligne l’importance de prendre en compte les états affectifs lors de l’étude de la prise de décision, et offre des clés pour les intégrer à l’entraînement des athlètes.