Abstract FR:

Le lin présente des qualités de confort et des caractéristiques mécaniques intéressantes, mais les articles en lin se froissent et les solidités au lavage de leurs teintures sont plutôt mauvaises. Ces inconvénients sont liés aux matières pectiques résiduelles qui subsistent sur l'étoffe après les prétraitements d'ennoblissement classiques. Ces matières pectiques posent problèmes car ce sont des matériaux amorphes contrairement à la cellulose très cristalline du lin. De structure polysaccharidique, ces matériaux amorphes sont susceptibles de réagir avec les agents chimiques qui se fixent habituellement sur la cellulose, d'où les problèmes de solidité. Pour éliminer les matières pectiques, un traitement chimique classique n'est pas envisageable car la cellulose serait trop fortement dégradée. Nous avons donc opté pour une élimination avec une souche enzymatique commerciale adaptée. Les enzymes sélectionnées, de par leur spécificité, ménageront la fibre et ne s'attaqueront qu'aux substances pectiques. Les cinétiques des réactions enzymatiques étant difficiles à maîtriser, un suivi précis en continu du traitement est indispensable. Les techniques analytiques courantes testées en vue d'un tel suivi, ne donnent pas satisfaction. En effet, les matières pectiques hydrolysées représentent une faible fraction du signal mesuré par rapport aux apports dus à l'enzyme et aux autres produits auxiliaires. Nous avons alors mis au point une technique de séparation du milieu réactionnel par chromatographie liquide, ce qui a permis d'analyser précisément les produits de l'hydrolysat et de caractériser les ciments résiduels.