Abstract FR:

L'interface héliosphérique résulte de l'interaction entre le vent solaire et le milieu interstellaire (MIS). L'hydrogène interplanétaire (HIP), une population de neutres qui remplit l'espace entre les planètes à l'intérieur de l'héliosphère, porte la signature du MIS et de l'interface héliosphérique: alors que la composante ionisée du MIS est déviée à l'héliopause, des réactions d'échange de charge ralentissent le mouvement d'ensemble des neutres qui pénètrent l'héliosphère. A l'intérieur de l'héliosphère, l'HIP subit l'influence du Soleil et diffuse les photons Lyman-alpha. Le cycle solaire 23 fournit le premiere relevé temporel de la vitesse de l'HIP. Dans une première partie, je présente une mise-à-jour de l'analyse des mesures de vitesse de l'HIP faites par les spectromètres du HST (GHRS et STIS) et compare ces résultats avec ceux de l'instrument SOHO/SWAN et deux modèles dépendant du temps. Avec ces mises-à-jour des observations HST, nous trouvons que toutes les données peuvent être ajustées aux modèles existants, à l'exception des observations SWAN faites lors d'un minimum solaire (1997/98). Nous interprétons cet écart comme un possible effet dû à l'inclinaison du champ magnétique interstellaire local. Dans une seconde partie, je décris le développement d'une expérience sur fusée-sonde (HYPE-INSPIRE) qui observera le profil d'émission de la raie Lyman-alpha de l'HIP avec un Spectromètre Hétérodyne Spatial (SHS), un nouveau type d'interféromètre. Ce travail instrumental a révélé une anomalie d'efficacité dans le réseau de diffraction utilisé pour l'expérience. Je conclus par une description de l'état d'avancement du projet avec un vol prévu en 2012.