Naines brunes et étoiles de très faible masse
Institution:
Université Joseph Fourier (Grenoble)Disciplines:
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Abstract FR:
Bien qu'elles dominent en nombre la population stellaire de la Galaxie, les étoiles de très faible masse et les naines brunes sont longtemps restées difficiles à observer, à cause de leur faible luminosité. Les progrès récents des techniques instrumentales permettent maintenant de s'y intéresser et de commencer à répondre à de nombreuses questions. Parmi celles-ci, deux sont particulièrement importantes et nécessitent une bonne détermination de la fonction de masse : l'influence de cette population sur la dynamique galactique, et le comportement de la fonction initiale de masse à l'approche du régime naine brune. J'ai d'abord détermine la fonction de luminosité jusqu'à la limite étoiles-naines brunes, ce qui est la première étape de la construction de la fonction de masse. Pour cela j'ai utilisé le relevé infrarouge DENIS qui est parfaitement adapté à ce travail, et étudié les biais importants de la fonction de luminosité introduits par le bruit. Au cours de ces travaux l'une des deux premières naines brunes confirmées du champ a été découverte et une étude spectroscopique des naines brunes froides a été entreprise. Pour passer de cette fonction de luminosité à la fonction de masse, il est ensuite nécessaire de corriger le biais important de la fonction de luminosité causé par les étoiles binaires, et de disposer d'une bonne relation masse-luminosité. Une recherche systématique de binaires spectroscopiques a été entreprise dans cette thèse. Elle a révélé que le voisinage solaire reste mal connu, et qu'un nombre important de compagnons y reste à découvrir (11 ont été mis en évidence ici). La distance des systèmes doubles non identifiés est également sous-estimée. Enfin, l'étude de la rotation des naines M du champ a été un sous-produit important du programme de recherche de binaires. Elle a clairement montré que l'activité chromosphérique de ces objets est bien due à leur rotation. L'allongement du temps de freinage aux types spectraux les plus tardifs est ainsi démontré jusqu'à des âges beaucoup plus grands, et jusqu'à des masses où les étoiles sont entièrement convectives.