Microscopie électronique en transmission de géomatériaux : volcanisme : produits pyroclastiques des Antilles; métamorphisme : coesite dans un quartzite alpin
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Paris 7Disciplines:
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La première partie de cette thèse traite de l'observation en micros-copie électronique en transmission (MET) des produits pyroclastiques émis lors de l'éruption de la Soufrière de St Vincent 1979 et du cycle éruptif du XVI ème siècle de la Soufrière de Guadeloupe. La première observation a mis en évidence, dans le verre de la mésostase des produits pyroclastiques, une démixtion sous forme de globules amorphes de 500 À de diamètre. Le phénomène est important du point de vue dynamisme éruptif, la démixtion peut considérablement modifier le mode de cristallisation et, par la même, être à l'origine du déclenchement de l'éruption. La seconde observation a porté sur un cycle éruptif complet. L'étude de la mésostase des différents produits émis, nous a permis de contraindre la chronologie des éruptions qui ont marqué le cycle. Tandis que l'étude fine des « dusty zones » contenues dans les plagioclases et qui n'avait, jusqu'à présent, pas été réalisée à cette échelle, nous a permis de déterminer que l'injection du magma dans la chambre magmatique s'était probablement faite à une température de 1290 ± 30 °C. Une telle température est inaccessible à partir des thermomètres classiques, qui n'enregistrent que la température de rééquilibrage thermique après mélange du magma résidant dans la chambre et le magma injecté. La seconde partie porte sur l'étude en MET d'inclusions de coesite dans un grenat d'un quartzite du massif de Dora Maira (Alpes italiennes). Les cristaux de coesite présentent une très faible densité d£ défauts cristallins, ce qui semble devoir être attribué à la grande résistance du matériaux. L'absence de relations topo tactiques systématiques entre ces cristaux et la partie rétromorphosée en quartz, ainsi que l'irrégularité des interfaces entre les deux polymorphes induit à penser que la transition Quartz-Coesite est effectivement reconstructive. Cependant les deux structures ne sont pas si dissemblables qu'il y paraît de prime abord et nous proposons un mécanisme de nucléation favorisé par le cisaillement. Nous avons complète cette étude en développant un modèle élastique , qui nous a permis d'expliquer la conservation de la coesite dans le grenat, et de montrer que la roche était probablement une coesitite formée sous plus de 30 kb ar de pression, à une température comprise entre 600 et 830 °C. Un tel métamorphisme, pour une roche d'origine crustale, pose un certain nombre de problèmes géodynamiques, tant d'enfouissement que de remontée en surface de la roche, nous avons essayé d'aborder ces questions d'un point de vue qualitatif, compte tenu des connaissances actuelles dans ce domaine.