Abstract FR:

Le lac de Chaillexon (Doubs, France) a été créé par l'effondrement d'une falaise bordant le paléo-cours du Doubs, il y a 12000 ans environ. Ce piège sédimentaire présente un enregistrement continu de la période post-glaciaire. Les travaux ont porté essentiellement sur les analyses optiques et géochimiques de la matière organique (M. O. ) contenue à la fois dans le remplissage sédimentaire et dans les sols et le substrat du bassin versant. Les résultats sont de 4 ordres. 1- fonctionnement du géosystème de Chaillexon : l'analyse de la M. O. Du remplissage montre que du Tardi-glaciaire au Préboréal (12000 B. P. - 9000 B. P. ) les sols, peu développés, ne protègent pas le substrat de l'érosion. A partir du Boréal (9000 B. P. ), l'installation d'un couvert forestier et le développement du couvert pédologique protège désormais le substrat. 2- signature géochimique de la M. O. Des sols : nous distinguons les M. O. Des divers horizons des sols. 3- variabilité de la capacité d'enregistrement des géosystèmes : il apparaît que la capacité d'enregistrement d'un signal climatique varie d'un géosystème à un autre. Les fluctuations climatiques continues peuvent, en effet, n'être perçues qu'au delà de seuils d'enregistrements dépendants eux mêmes du mode d'enregistrement. 4- contrôle climatique des balances organiques : après estimation des stocks organiques sédimentés et des paléoproductivités pour chaque stade climatique, nous constatons des déséquilibres entre production et sédimentation. Nous définissons ainsi - des balances organiques excédentaires (phases de rétention relative de la M. O. Sur le bassin versant), s'opposant à - des balances organiques déficitaires (phases d'exportation relative de la M. O. Vers le remplissage sédimentaire). D'autre part, il apparait que la production organique peut, être contrôlée par la température puis, après le dépassement d'une "température suffisante", par les précipitations. Les stocks organiques sédimentés sont fonction des précipitations.