Végétation et climat du Congo depuis 24 000 ans B. P : analyse palynologique de séquences sédimentaires du Pays Bateke et du littoral
Institution:
Aix-Marseille 3Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
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Abstract FR:
Le contenu pollinique de 8 sequences quaternaires du congo prelevees sur les plateaux bateke (5s, 15e) et sur le littoral (4 a 5s, 11 5 a 12e) est etudie et interprete sur la base de l'observation d'assemblages polliniques provenant des associations vegetales actuelles. Les sequences des plateaux bateke enregistrent durant les 24 derniers mille ans une succession d'extensions et de regressions des associations forestieres locales en relation avec des changements hydrologiques et climatiques. Aux environs de 24000 b. P. , la presence de forets hydromorphes dans certaines depressions temoigne de l'existence d'une pulsation humide au sein de la phase seche de leopoldvillien (30000-12000 ans b. P. ). Entre ca. 22000 et ca. 12000 ans b. P. , et particulierement juste avant ca. 14000 b. P. , s'observe une regression des formations arborees au profit des prairies hygrophytiques qui indique une degradation des conditions hydrologiques en relation avec la deterioration des conditions climatiques. La presence d'elements a affinites afromontagnardes sur l'un des sites (bilanko) a la fin de cette phase temoigne d'une baisse de temperature de 4 a 5c environ. Le debut de l'holocene est marque par une nouvelle extension des associations forestieres mesophiles et par la disparition des elements froids temoignant de l'amelioration des conditions hydrologiques et thermiques. Ces forets semblent s'etre maintenues jusqu'a ca. 3000 b. P. C'est de cette periode que daterait la configuration des paysages vegetaux actuels sur les sites. Sur le littoral, les sequences etudiees couvrent les 3 derniers mille ans. Elles enregistrent une courte pulsation hydrologique positive entre 2600 et 1600 b. P. Marquee par un bref episode forestier qui n'a pas ete decele sur les plateaux bateke. La presente humaine est attestee dans tous les sites par la presence d'elaeis guineensis (palmier a huile) des 2800 ans b. P.