thesis

Dynamique des transferts éoliens et enregistrement sédimentaire de l'aridité à la limite Sahara/Sahel au quaternaire supérieur (massif de Termit et manga méridional, Niger)

Defense date:

Jan. 1, 1997

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Institution:

Dijon

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La sédimentation détritique en milieu continental aride a été étudiée dans le bassin du lac Tchad, au Niger oriental. L'étude compare deux géosystèmes isolés, distants de 250 km : Termit-ouest (un ancien lac de piémont en bordure du Sahara) et Bougdouma (une mare interdunaire, au sud de l'erg du Manga, en zone sahélienne). Cette région occupe une position privilégiée sur les trajectoires éoliennes entre le Sahara et l'Atlantique ; les vents de sable et de poussières y sont plus fréquents que les pluies. Une attention particulière a donc été apportée a l'évolution de la dynamique sédimentaire éolienne depuis 15,000 ans. On distingue ainsi les sédiments sableux accumulés par saltation ou roulement, ou soumis à la déflation, et les sédiments fins mis en place par suspension (poussières incluant notamment des sables très fins, des silts et des argiles). Les silts et sables éoliens se distinguent par leur classement. Ils sont organisés en stocks granulométriques cohérents dont la mise en place peut être déterminée par une adaptation du diagramme moyenne / classement de Besler. Ces dépôts sont donc identifiables et quantifiables au sein de dunes, de sols humides, d'épandage, de mares ou de lacs. Il convient néanmoins de tenir compte d'éventuels remaniements (caractères éoliens hérités ou acquis ?), mélanges (autochtonie ou allochtonie des argiles ?), et diagenèse (dissolutions t néoformations liées aux circulations d'eau). En définitif, un indice sédimentologie de l'aridité est proposé, sur la base d'une distinction des dynamiques de dépôts éoliens et aquatiques. A Termit-ouest, cet indice est testé par une analyse factorielle des correspondances. La comparaison des deux enregistrements montre souvent des distorsions introduites par le fonctionnement propre à chaque géosytème enregistreur. Ainsi, paradoxalement, certains dynamiques éoliennes sont moins bien enregistrées à Termit où le massif constitue un obstacle protecteur. Inversement, les variations de l'humidité y sont amplifiées par la taille du bassin versant et s'y remarquent mieux dans la sédimentation détritique en raison du ruissellement. D'un point de vue paléoclimatique, on retiendra la confirmation du retour au Sahel d'une humidité notable des 14 a 15,000 ans BP environ, ainsi que la confirmation de l'existence d'un maximum humide entre 9500 et 6500 ans BP environ. Par contre, on note pour la première fois l'existence d'une dynamique éolienne notable affectant la zone sahélienne pendant ce même maximum humide.