Abstract FR:

L'Etude des formations d'âge crétacé supérieur et tertiaire du bassin côtier congolais est réalisée à partir d'une démarche pluridisciplinaire intégrant les données biostratigraphiques (foraminifères et nannofossiles), pétrographiques, diagraphiques et sismiques. Une représentation sous forme de log synthétique a permis d'harmoniser l'ensemble des résultats fournis par ces différents outils. 1) biochronologie et paléoenvironnements: l'analyse biostratigraphique a permis de mettre en évidence plusieurs unités chronostratigraphiques dont le coniacien, le santonien, le campanien, le maastrichtien, le paléocene, l'éocene inférieur, l'eocène moyen, l'eocène superieur pro parte, l'oligocene inferieur, l'oligocène moyen et le miocène inférieur. L'évolution des assemblages fauniques couplée a d'autres critères paléoenvironnementaux (configurations sédimentaires et critères pétrographiques) a permis de définir les paléomilieux et de cerner le mode d'agencement spatio-temporel des dépôts. 2) stratigraphie séquentielle: un modèle de dépôt fondé sur les concepts de la stratigraphie séquentielle élaborée par Haq & al. (1988) est proposé et semble particulièrement valable pour la période du turonien et du sénonien. En effet, 17 séquences de dépôts de 3eme ordre sont reconnues pour cette période dont 4 dans le turonien (dolomies de Loango) et 15 (dont 2 hypothétiques) dans le sénonien (marnes de madingo inférieures). Ce découpage est cohérent avec la charte actuellement utilisée a l'échelle de l’Europe occidentale (Thierry & al. , 1992). Une vingtaine de discontinuités ont été définies et hiérarchisées au sein des séries très érodées du paléogène et du néogène. Après calage biostratigraphique, ces discontinuités ont été ajustées avec le diagramme des cycles eustatiques. En définitive, dans le bassin congolais, l'évolution sédimentaire pendant le crétacé et le tertiaire apparait largement déterminée par les variations relatives du niveau marin