Dynamique sédimentaire dans un lac proglaciaire : Deltas. Rythmites. Variation du niveau de l'eau. Changements climatiques : Exemple du bassin de la Combe d'Ain (Jura) au Pléniglaciaire würmien
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Au Pléniglaciaire würmien, le bassin lacustre de la Combe d'Ain (Jura, France), barré par une langue glaciaire, est bordé à l'Est par des Gilbert type braid deltas dont la sédimentation est dominée par des écoulements gravitaires. Ces derniers génèrent, dans le bassin, des courants de turbidite. Le matériel fin, transporté par ces courants, se dépose sous forme de turbidites ou rythmites. Ainsi, les sédiments fins rythmes, déposés dans le bassin lacustre ne sont pas des "varves". Ce sont des turbidites dont le dépôt dépend de la sédimentation deltaïque. L'évolution du bassin lacustre de la Combe d'Ain est dictée par des montées successives du niveau de l'eau et par la topographie du substratum. La mise en eau du bassin se fait progressivement. Des lacs initiaux se mettent en place dans les zones les plus basses topographiquement, puis ces lacs se regroupent pour donner un seul grand lac. Pendant les montées du niveau lacustre, des cortèges sédimentaires transgressifs, composés de rythmites, se mettent en place. En haut niveau d'eau, des deltas s'édifient. Des baisses temporaires sont marquées par des écoulements gravitaires exceptionnels dans le bassin. Le climat joue un rôle fondamental en contrôlant l'altitude de la langue glaciaire qui fait l'office de barrage, elle-même contrôlant le niveau d'eau du lac. Ainsi, chaque delta correspond à une phase de stationnement du glacier au cours de son avancée le conduisant au maximum glaciaire.