Abstract FR:

Ce travail a eu pour objectifs d'etudier l'effet de l'administration de l'hormone de croissance bovine a des vaches laitieres pie-noires (26 primipares et 24 multipares) recevant une quantite d'aliment concentre satisfaisante (niveau haut) ou faible (niveau bas), sur 1) la quantite de lait produite et sa composition; 2) la capacite d'ingestion des animaux et la digestibilite de la ration; 3) les variations de reserves corporelles (poids vif, etat d'engraissement, et composition corporelle); 4) l'etat endocrinien et metabolique par la mesure des concentrations sanguines d'hormones et de metabolites. L'hormone de croissance, issue des techniques de recombinaison genetique, etait associee a une substance qui prolonge sa liberation dans l'organisme (sometribove, monsanto, usa). Elle etait injectee par voie sous-cutanee a raison de 500 mg tous les 14 jours, alternativement a l'epaule droite ou gauche. La sequence experimentale a consiste en une conduite alimentaire identique pour toutes les vaches pendant les 14 premiers jours post-partum, suivie d'une periode de 6 semaines d'adaptation au niveau d'apport de concentre haut ou bas, et 30 semaines de traitement a la bst ou au placebo. Les vaches etaient en stabulation pendant la periode hivernale, puis ont ete mises a l'herbe a partir de la semaine 243 de lactation. Les vaches sous-alimentees en concentre (2,5 vs 5,4 kg/j, p<0,01) ont consomme plus d'ensilage de mais (13,9 vs 11,9 kg/j, p<0,01) de sorte qu'il n'y a pas eu de difference de quantite de matiere seche ingeree (17,3 vs 16,5 kg/j, ns). Il n'y a pas eu d'interaction entre la bst et le niveau d'apport de concentre sur les parametres etudies. La reponse de quantite de lait produite a l'administration de la bst a ete de 2,1 kg/j (+11%). L'evolution de la production laitiere et de la composition du lait a ete cyclique. Le traitement bst a diminue le taux proteique du lait pendant la periode hivernale de 0,8 g/kg (p<0,10) et augmente le taux de lactose de 0,5 g/kg (p< 0,01). Il a ameliore l'efficacite d'utilisation de la ration de 13% (p<0,01) sans modifier sa digestibilite. La bst n'a pas entraine de variations significatives du poids vif mais a diminue l'etat d'engraissement des vaches traitees a la fin de l'essai de 1,0 point (p<0,01) (dans une echelle de 0 a 5) par rapport aux temoins. Les multipares traitees ont gagne moins d'etat d'engraissement que les temoins (+0130,75 vs 0,750,72) tandis que chez les primipares, les traitees ont significativement perdu de l'etat d'engraissement (1,390,78 (p<0,01) vs 0,130,71 chez les temoins). La bst a diminue les reserves corporelles lipidiques mesurees par l'espace de diffusion de l'eau lourde des vahces multipares de 23 kg (p<0,10) et a stimule leurs gains d'eau (38 kg; p<0,01) et de proteines corporelles (5 kg; p<0,01) par rapport aux temoins. Aux semaines 14 et 20 de lactation, la bst a multiplie la somatotropinemie par 6,8 et 6,3 respectivement par rapport aux temoins; la concentration plasmatique des igf-i par 1,5 et 1,7; et celle des acides gras on esterifies par 1,9 et 1,2. Elle a diminue l'uremie en semaine 20 de 47 mg/l (p<0,05). Elle n'a pas significativement modifie les concentrations plasmatiques de la tri-iodothyronine, de l'insuline, du glucose, et du beta-hydroxybutyrate. La cinetique de la bst plasmatique mesuree les 3eme et 10eme jours apres la 3eme injection de bst revele un profil pulsatile, une augmentation de la concentration plasmatique de bst, de l'amplitude des pics et de la ligne de base. Les valeurs ont ete plus elevees au jour 10 qu'au jour 3. La bst a significativement augmente les acides gras non esterifies plasmatiques du jour 10 et a diminue non significativement l'uremie aux 2 jours de mesure. La bst n'a pas affecte la sante et les performances de reproduction des vaches