Abstract FR:

Les anomalies magnetiques de grandes longueurs d'onde deduites des donnees magsat a altitude variable sont prolongees au niveau du sol en utilisant 2 methodes: (1) par inversion generalisee, (2) par decomposition en harmoniques spheriques jusqu'au degre n=60. La resolution au sol des cartes ainsi obtenues est de l'ordre de 350 km, permettant une bonne correlation des anomalies avec les structures geologiques associees. L'interpretation des anomalies magsat, en eurasie, permet d'aboutir a un modele de distribution de contrastes de susceptibilite en accord avec les modeles de tomographie sismique a 110 km de profondeur et avec les modeles de structure thermique du continent. Ces resultats montrent que le moho ne constitue pas la limite inferieure de la lithosphere aimantee. Le manteau superieure porterait une partie de l'aimantation responsable des anomalies magsat. Un modele preliminaire de lithosphere aimantee en afrique, montre que ce sont principalement les cratons proterozoiques ouest et centrafricain (caracterises par un exces d'aimantation) ainsi que les bassins du congo et du karoo et la zone des rifts centrafricains (caracterises par un deficit d'aimantation) qui sont les sources des anomalies magnetiques observees. Des donnees geophysiques et geologiques complementaires sont necessaires pour rendre compte de la structure complexe de la lithosphere du continent. La methode de prolongement par inversion generalisee a ete appliquee aux donnees magnetiques lunaires collectees lors des missions apollo 15 et 16. Les cartes ainsi etablies permettent de montrer que ce sont les ejecta des crateres d'impact qui constituent les sources des anomalies et non les crateres eux-memes