Transfert d'eau, des sediments et des polluants associes sur le bassin de l'ill : cas du mercure
Institution:
Université Louis Pasteur (Strasbourg) (1971-2008)Disciplines:
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Abstract FR:
Le bassin versant de l'ill, est pollue par les metaux lourds, notamment le mercure, suite aux rejets industriels sur la thur. Les mesures effectuees sur l'axe fluvial thur-ill au cours de quatre missions montrent que le mercure est plus concentre dans les matieres en suspension (mes) et les sediments de fond (sf) que dans les phases dissoutes ou sa teneur est souvent inferieure a la limite de detection (5 ng). Les variations de concentration observees sont controlees par la teneur en mercure dans le rejet industriel, par les conditions hydroclimatologiques et par la physico-chimie des eaux. En periodes de basses eaux, l'augmentation de la temperature et la faible hauteur de la colonne d'eau dans la riviere favorisent les processus de methylation du mercure adsorbes sur les sf. En periodes de hautes eaux, la teneur en mercure n'est controlee que par des phenomenes de dilution (mes, debits). L'analyse granulometrique des sf montre que les teneurs en mercure dans les differentes fractions sont fortement controlees par la taille des particules. Les concentrations sont plus elevees dans les particules fines (< 50 m : argiles et limons) que dans les fractions grossieres (> 50 m : sables). Mais la distribution totale du mercure dans les sf est aussi controlee par l'abondance des differentes fractions. D'autre part, lorsque la concentration en chlorures augmente dans la riviere, la teneur en mercure diminue dans la phase dissoute et augmente dans les phases particulaires (mes et sf). Au laboratoire, les experimentations que nous avons realisees pour tester l'effet des chlorures sur le mercure en solution suggerent que le mercure peut etre adsorbe sur les (hydr)oxydes de metaux presents dans les sediments. Cependant, en presence de phosphate (na#2hpo#4), il y a competition entre hgcl#4#2#-, les pertes en mercure dans la solution sont alors comprises entre 30 et 60% seulement. Le suivi amont-aval des autres metaux associes ou non a la pollution mercurielle, a permis d'identifier l'origine des metaux (naturelle et anthropique). A l'exception du sr et du zr qui sont plus concentres respectivement dans les fractions grossieres (> 50 m) et dans les limons (2 a 50 m), les autres metaux suivent le meme comportement que le mercure.