Étude des collisions nucléaires périphériques par ions lourds : évolution des mécanismes au voisinage de l'énergie de Fermi
Institution:
Paris 11Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The quasi-projectile fragments produced in peripheral reactions induced between Ar (44 MeV/u or 26,5 MeV/u) and different targets: ¹²C, ⁵⁸Ni, ⁶⁴Ni, ¹⁰³Rh, ¹⁹⁷Au have been detected; their atomic numbers and their masses have been identified: most of them are lighter than the projectile. Their energy spectra have been measured at the grazing angle: the main part of the cross section lies quite near the projectile velocity. The isotopic distributions measured for the fragments produced with the same projectile 40Ar reflect some influence of the N/Z ratio of the target. This effect is greater for low incident energy. Thus, it seems that the projectile fragmentation is not the only mechanism involved in these reactions. We have compared the fragmentation peak, calculated in the framework of the Goldhaber model, with the experimental energy distribution: two other components appear:. The first one looks like a tail of the fragmentation peak:it corresponds to fragmentation events following multiphonon excitation in the target. The second one exists only for the neighbours of the projectile:S,Cl. It is a narrow peak, higher in energy than the fragmentation one. It corresponds to transfer reactions towards unbound states of the target. The cross section for the production of potassium and calcium nuclei is sizeable: the direct transfer reactions are still possible at these energies.
Abstract FR:
Les fragments quasi-projectiles émis vers l’avant dans les réactions périphériques entre des ions ⁴⁰Ar accélérés à 44 et 26,5 Mev/u et diverses cibles (¹²C, ⁵⁸Ni, ⁶⁴Ni, ¹⁰³Rh, ¹⁹⁷Au) sont identifiés en Z et A : ils sont, pour la plupart, plus légers que le projectile. Leurs distributions en énergie, mesurées à l’angle d’effleurement, montrent que l’essentiel de la section efficace, pour les fragments quasi-projectiles, est situé à des vitesses proches de celle du projectile. Les distributions isotopiques des éléments produits à partir du même projectile ⁴⁰Ar sont sensibles à la nature de la cible utilisée ; cet effet, lié au rapport N/Z du noyau cible, est plus important à 26,5 MeV/u qu’à 44 MeV/u. Cela montre que la fragmentation n’est pas le seul mécanisme mis en jeu dans ces réactions. En comparant le pic de fragmentation calculé dans le cadre du mode de Goldhaber, et la distribution en énergie expérimentale, deux autres composantes sont mises en évidence : la première se présente comme une traîne du pic de fragmentation. On peut l’attribuer à des évènements de fragmentation précédés de l’excitation de multiphonons dans la cible. LA seconde n’apparaît que pour les noyaux proches du projectile (S, Cl). Plus étroite et placée à plus haute énergie que le pic de fragmentation, elle correspond aux ré »actions de transfert vers les niveaux non liés de la cible. Enfin, la présence de noyaux de potassium et de calcium montre que les transferts vers les niveaux liés sont possibles à 26,5 MeV/u.