Abstract FR:

Nous montrons par modelisation numerique 3-d que la distribution et l'amplitude de certain signe precurseur sismique, comme le changement du niveau d'eau dans les puits, presentent de grandes differences avec les mecanismes focaux. Par ailleurs, ces variations ne sont pas homogenes et continues ; suivant les sites, elles peuvent correspondre soit a une elevation, soit a une baisse de niveau ou ne pas se produire. A part la region focale du seisme, les changements du niveau d'eau peuvent aussi etre observes le long des accidents tectoniques, meme si ceux ci n'ont pas de liens directs avec le processus en cours. Les principales consequences sont donc: avant un seisme important, les signes precurseurs pourraient toujours exister mais leurs amplitudes ne sont pas homogenes partout. En general, l'absence d'observation serait due a une lacune instrumentale. On doit donc, lors des recherches de signes precurseurs sismiques, se rappeler qu'il existe des zones privilegiees dans lesquelles le champ contrainte/deformation peut atteindre des valeurs elevees, en particulier dans la region voisine de la source sismique ou le long des failles, memes inactives presentes dans la region. Cela permettrait de definir une strategie experimentale et de pallier au mauvais choix des sites. Par ailleurs, comme les amplitudes des anomalies sont plus elevees dans le cas du mecanisme de chevauchement que dans celui de decrochement, il convient d'en tenir compte dans le choix des sites tests. Il faut aussi adapter les outils d'observation et leur sensibilite afin d'augmenter les chances d'observer les anomalies pre sismiques