Caractérisation géochimique et isotopique des eaux souterraines et estimation du taux d'évaporation dans le bassin du Choot-Chergui (zone semi-aride, Algérie)
Institution:
Paris 11Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Pas de résumé disponible.
Abstract FR:
Le bassin hydrologique du chott-chergui est un bassin endoreique qui fait partie d'une vaste unite geographique, les hautes plaines steppiques. Il s'agit d'un domaine semi-desertique, compris entre le tell, au nord, et l'atlas saharien, au sud. Cette etude repose sur l'analyse chimique (majeurs et traces) et isotopique (#2h, #1#8o, #3h, #1#3c, #1#4c) des eaux souterraines prelevees dans trois niveaux aquiferes (le jurassique moyen, le senonien et le tertiaire) ainsi que sur la modelisation isotopique des transferts d'eaux dans la zone non saturee. Les eaux souterraines du chergui sont, dans l'ensemble, caracterisees par un facies chimique du type chlorure sulfate, calcique et magnesien. Deux domaines differents de salinite peuvent etre distingues. L'un correspond a la partie amont (bordures du bassin et sa partie ouest), ou la mineralisation est faible, l'autre a la partie aval (partie orientale du bassin), ou la mineralisation est plus forte. La distribution spatiale de la salinite obeit donc a un gradient centripete vers la partie orientale du chott stricto-sensu, conformement a ce que l'on pouvait attendre d'un ecoulement endoreique. Le mode d'acquisition de la mineralisation des eaux souterraines est regi par la dissolution du gypse et de la halite sur l'ensemble du bassin a laquelle se surimpose dans la partie amont une mise en solution de mineraux carbonates. L'etude isotopique montre que les eaux souterraines du chergui peuvent etre subdivisees en deux ensembles: un ensemble d'eaux relativement recentes (0-3000 ans), aux teneurs isotopiques assez dispersees, prelevees dans les horizons superficiels ou en bordures, une masse homogene d'eaux anciennes (> 10 ka), aux teneurs isotopiques plus basses, issues des formations aquiferes du jurassique moyen, senonien et tertiaire profond, prelevees dans l'axe du bassin. Une inter-communication est mise en evidence entre les niveaux aquiferes du jurassique moyen, senonien et tertiaire profond. La confrontation des donnees isotopiques avec les donnees chimiques, montre que la concentration en sels est acquise principalement par voie de dissolution des mineraux. Ceci est clair pour les eaux anciennes profondes, alors que pour les eaux souterraines superficielles, collectees dans le tertiaire, les phenomenes de dissolution et d'evaporation sont etroitement lies. L'existence d'un flux ascendant des eaux profondes au travers des formations tertiaires peut etre deduit de la relation #2h vs #1#8o. Les eaux ascendantes sont ensuite soumises a l'evaporation dans les niveaux superficiels du tertiaire. Une etude du flux evaporatoire fondee sur la modelisation de profils isotopiques obtenus dans la zone non saturee donne une estimation du taux d'evaporation comprise entre 12 et 50 mm. An#-#1, selon la profondeur de la nappe superficielle