Abstract FR:

Distant de 300 parsecs, le vaste complexe de cephee regroupe des nuages moleculaires d'apparence calme et diffuse qui forment peu d'etoiles. La cartographie des raies d'emission #1#2co(1-0) et un echantillonnage en #1#2co(2-1), #1#3co(1-0) et #1#3co(2-1) du nuage situe a l'est ont permis de contraindre l'etat du gaz. Les rapports de raies (2-1)/(1-0) observes et leur uniformite dans tout le nuage indiquent un milieu froid, de 8 a 15 k en #1#2co et de 5 a 8 k en #1#3co, et peu opaque. D'importantes fluctuations du rapport #1#2co/#1#3co ont ete notees. Elles peuvent resulter du fractionnement isotopique a basse temperature. La decroissance du rapport a plus haute intensite #1#3co reflete la saturation des raies #1#2co. La quantite d'hydrogene moleculaire du complexe et, en particulier, du nuage est a ete estimee de plusieurs facons. La distribution spatiale des poussieres a ete etudiee en infrarouge a 100 et par des mesures d'extinction visuelle. Elle conduit a des facteurs de conversion n(h#2)/w(#1#2co) de (0. 22 0. 01) 10#2#0 et de (0. 24 0. 12) 10#2#0 mol. Cm#-#2k#-#1 km#-#1 s, soit 4 fois plus faibles que le facteur deduit d'observations du complexe. Par contre, les colonnes de densite de h#2 obtenues a partir des modeles de transfert de rayonnement co s'accordent a 70% pres avec celles deduites des observations. D'autre part, le champ de vitesse des raies co apparait extremement organise, avec des gradients de vitesse sur tout le nuage de l'ordre de 0,4 km s#-#1 pc#-#1. Parmi les modeles hydrodynamiques simples testes, seul un ecoulement laminaire autour d'une sphere solide rend compte des donnees. Cet ecoulement entraine plusieurs milliers de masses solaires a quelques kilometres par seconde et requiert une energie cinetique d'environ 10#4#8 ergs. Son origine pourrait etre liee a l'impact d'un nuage a haute vitesse sur la galaxie