thesis

Etude archéozoologie de la faune du périgordien supérieur (couches 2, 3 et 4) de l'abri Pataud (les Eyzies, Dordogne) : paléoécologie, taphonomie, paléoéconomie

Defense date:

Jan. 1, 1998

Edit

Disciplines:

Authors:

Directors:

Abstract EN:

Pas de résumé disponible.

Abstract FR:

Les vestiges fauniques du périgordien supérieur de l'abri Pataud (couches 2, 3, 4 et éboulis 3-4) ont été notre sujet de l'étude archéozoologie. Tout d'abord, nous avons quantifié la totalité des matériels fauniques des quatre niveaux. Le dénombrement et l'analyse en fonction de leur taille ont mis en évidence la forte fragmentation des ossements. D'après l'observation de l'origine et de l'histoire des assemblages fauniques, ces ossements du périgordien supérieur de l'abri Pataud ont été surtout modifiés par les activités humaines. Le renne est l'espèce prédominante. Tous les éléments anatomiques ont été retrouvés, montrant que leur exploitation a été totalement réalisée sur le site (in situ). Cependant, l'absence d'éléments du squelette axial du bovine, du cheval et du cerf suggère qu'ils ont pu être séparés en gros quartiers et transportes dans l'abri. Les carnivores n'ont été déterminés qu'à partir des dents, qui auraient donc été recherchées dans un but différent non alimentaire. L'étude taphonomique montre que les actions climato-édaphiques et biologiques non anthropiques sont peu développées. Cependant, les activités humaines apparaissent très importantes. L'analyse des stries de découpe et des points d'impacts du renne montre qu'ils ont été souvent observes aux mêmes endroits d'éléments, le traitement du renne a été effectué de façon systématique. Les rennes constituaient la base alimentaire. Le site de l'abri pataud durant le périgordien supérieur était un camp de base ou le traitement du renne était pratique sur place. Pourtant la démographie des rennes abattus est différente selon les niveaux. Pour la couche 2, les animaux faciles à abattre (les jeunes, les individus âgés et les femelles gravides) sont dominants, tandis que de nombreux adultes dans la force de l’âge se trouvent pour les couches 3 et 4. Nous suggérons donc que ce changement est lie à l'évolution de l'environnement climatique. Les conditions climatiques difficiles auraient limite les activités cynégétiques et celles-ci auraient entrainé les hommes à chasser des animaux plus faciles à abattre. Selon l'analyse de la saisonnalité de l'occupation du site, la chasse aux rennes a eu lieu toute l'année, bien que celui-ci soit très peu pratique pendant la période estivale. Nous suggérons donc que les hommes du périgordien supérieur ont occupé le site tout au long de l'année. En été, il est possible que les hommes aient chassé d'autres espèces, en particulier le cerf. Vraisemblablement les rennes du périgordien supérieur se trouvaient à proximité des habitats et, même en été, ils restaient dans des régions peu éloignées (le Massif central)