Abstract FR:

Un épithélium est un tissu formé de cellules étroitement juxtaposées dont le but est de former une barrière. Lorsque cette monocouche cellulaire est confluente, l’activité des cellules est extrêmement réduite. Toutefois, l’activité est susceptible de reprendre en réponse à une stimulation mécanique. Nous avons envisagé deux types de stimulation. Tout d’abord, on s’intéresse au cas d’un épithélium qui migre sur un substrat vierge et cherche donc à couvrir la surface laissée libre. Pendant la migration, des mouvements complexes, corrélés à la densité locale, se développent au sein de la monocouche : la vitesse de ces déplacements obtenue par PIV (Particle image velocimetry) est comparable à celle d’avancée du bord et il apparaît un phénomène d’orientation des vitesses vers la surface libre, en profondeur à l’intérieur de la monocouche (environ 20 cellules). Les mouvements des cellules sont fortement corrélés : deux cellules initialement voisines restent en contact pendant une dizaine d’heures et la longueur de corrélation spatiale des déplacements est de l’ordre de 150 μm (une dizaine de cellules). Le second type de stimulation mécanique que nous avons commencé à étudier est l’étirement d’une monocouche confluente dans son plan. Alors que des cellules de type fibroblaste s’alignent parfaitement sur la direction de déformation, les cellules d’une monocouche épithéliales en forte interaction les unes avec les autres ne s’alignent que partiellement. D’autre part, suite à l’étirement, des mouvements complexes à l’intérieur de la monocouche apparaissent. Ce travail mérite d’être complété par des expériences couplées à des mesures par fluorescence de différents marqueurs