thesis

Mise en évidence d'une alimentation des aquifères poreux plio-quaternaires par les massifs karstiques de bordure : étude des relations entre la côte et l'arrière-côte dijonnaise et la plaine de Bresse

Defense date:

Jan. 1, 1999

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Institution:

Dijon

Disciplines:

Abstract EN:

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Abstract FR:

L'objectif de l'étude lancée en 1996 sur le massif karstique de la côte et de l'arrière-côte dijonnaises était de rechercher de nouvelles ressources pour l'alimentation en eau potable des collectivités du sud-est de la Côte d'or. Ce secteur fait en effet face à de gros problèmes qualitatifs (teneurs en nitrates et/ou pesticides élevées, pollutions accidentelles). Un bilan hydrologique réalisé sur un cycle complet (novembre 1996/octobre 1997) a tout d'abord mis en évidence un déficit d'écoulement de 125 millions de m 3 sur le massif. Les prélèvements effectués pour l'AEP (150 l/s), les sources difficilement jaugeables du nord du secteur (1 m 3/s) et les venues d'eau mises en évidence dans Dijon (300 l/s) ne permettent pas d'expliquer ce déficit. Il nous a donc fallu admettre que 65 à 80 millions de m 3 d'eau transitaient chaque année vers les secteurs de bordure. Les aquifères du secteur d'étude ont ensuite été identifiés puis caractérisés au moyen de méthodes hydrodynamiques, hydrogéochimiques et isotopiques. Ces techniques ont mis en évidence le caractère superficiel des systèmes et le faible degré de karstification fonctionnelle du massif. Le fonctionnement composite (karstique + fissure) de la quasi-totalité des systèmes, la grande sensibilité des aquifères du pied de Côte à une contamination d'origine viticole et l'alimentation de certaines émergences par des zones d'altitudes élevées ont aussi pu être démontrés. L'etude de la structure du massif et des terrains de bordure et la prise en compte des données bibliographiques concernant les aquifères bressans ont enfin permis de montrer que le déficit d'écoulement pouvait s'expliquer par des fuites d'eau vers la Bresse et en particulier vers la plaine de Nuits-Saint-Georges. Les mesures de fissuration menées sur les calcaires du pied de Côte et les traçages hydrogéologiques ont confirmé cette hypothèse. Le profil sismique réalisé à la hauteur de la charnière cote/Bresse a mis en évidence la géométrie permettant aux eaux de transiter d'un milieu karstique vers un milieu poreux. Au total, 25 à 40 millions de m 3 transiteraient chaque année du massif vers la plaine de Nuits-Saint-Georges, conférant à cette zone un fort potentiel aquifère.