Motilité cellulaire : quelques aspects expérimentaux et théoriques
Institution:
Université Joseph Fourier (Grenoble)Disciplines:
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On s'intéresse dans cette thèse à l'étude expérimentale et théorique de la motilité de cellules biologiques, en particulier de l'amibe Dictyostelium disdoideum. Dans une partie expérimentale, on soumet Dictyostelium à une aspiration dans une micropipette. La mesure de la progression ou de la rétraction de la cellule ainsi aspirée donne accès à une vitesse que l'on étudie en fonction de la pression d'aspiration. L'influence de différentes protéines sur l'efficacité de rétraction, en particulier certaines myosines, ont été testées. Dans une première partie théorique, il s'agit de modéliser l'étalement cellulaire par polymérisation d'actine. Notre modèle tient compte de plusieurs ingrédients physiques (polymérisation d'actine, action de la mécanique sur la biochimie. . . ) qui conduisent à une courbe d'étalement qui permet d'ajuster les mesures disponibles dans la littérature. Les résultats expérimentaux sont en bon accord avec notre modèle. Dans une seconde partie théorique, nous proposons un schéma biochimique du "treadmilling" de l'actine. On montre comment, en introduisant une cinétique chimique autocatalytique dans les réactions de polymérisation-dépolymérisation de l'actine, on peut prévoir des comportements interessants comme un effet de seuil et d'oscillations du bord cellulaire, que l'on compare aux données expérimentales. Même si ce modèle reste très spéculatif, l'accord entre théorie et expérience est satisfaisant.