Abstract FR:

Le radar HF (6 a 30 mhz) en onde de ciel permet, en utilisant l'ionosphère comme un réflecteur, d'illuminer la surface de la mer à des distances comprises entre 700 et 3500 km L'écho reçu, après avoir été retro diffusé par la surface de la mer, est affecté d'une structure spectrale doppler connue qui dépend des mouvements de la surface diffusante. L'interprétation du spectre doppler en terme de paramètres de l'interface mer-air (vent, vagues et courant) est limitée essentiellement d'une part par les perturbations doppler introduites par les mouvements du réflecteur ionosphérique et d'autre part par les incertitudes qui subsistent quant a la relation entre le vent et les vagues. Après un exposé du contexte de la recherche et du matériel expérimental utilisé, on décrit les techniques de traitement du signal que nous avons mises au point pour limiter l'influence néfaste des mouvements de l'ionosphère. Nous avons pu mettre en évidence que la variation peut être due aux micro-pulsations du champ magnétique terrestre dont l'influence sur l'ionosphère peut ainsi être étudiée avec le radar. On présente ensuite les améliorations apportées à la mesure de la hauteur des vagues et à l'identification de certaines structures de courants marins par l'introduction de ces techniques et on discute des origines possibles des perturbations ionosphériques résiduelles. La dernière partie est plus spécifiquement consacrée aux possibilités de localisation des phénomènes météorologiques et à la mesure du vent par le radar. Cette mesure parait possible avec une précision, de l'ordre de 15 pour la direction et 2 m/s pour la vitesse, qui ne pourra être améliorée que par une meilleure compréhension de la relation entre le vent et le spectre directionnel des vagues