La lactose perméase de E. Coli : étude structurale de la protéine solubilisée en détergent
Institution:
Paris 11Disciplines:
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Le lactose perméase de E. Coli, produit du gène y de l’opéron lactose, est la protéine membranaire responsable du transport des β-galactosides. Selon l’hypothèse chimiosmotique de Mitchell, la lactose perméase catalyse un co-transport proton(s)/lactose. Récemment, la lactose perméase a été purifiée dans un détergent non ionique : l’octyl-glucoside, puis reconstituée dans des protéoliposomes. Ce résultat nous a permis d’aborder une étude structurale de la protéine purifiée, et en particulier de déterminer l’état d’association de la perméase solubilisée dans un détergent non dénaturant. Dans un premier temps, nous avons échangé l’octyl glucoside, dans lequel la perméase est peu stable, pour un autre détergent non ionique : le C₁₂E₈ (dodécyloctaéthylène glycol monoéther). Le complexe protéine/détergent/phospholipides a été caractérisé chimiquement : il contient 17 molécules de détergent et 9 phospholipides liés par chaine polypeptidique de perméase. Une étude par filtration sur gel (chromatographie liquide conventionnelle) a montré l’existence d’une espèce majoritaire dont nous avons déterminé le rayon de Stokes. L’utilisation d’une technique chromatographique plus résolutive : l’HPLC nous a permis de séparer 2 espèces moléculaires de lactose perméase. Nous avons effectué sur chacune d’elles une étude par ultracentrifugation analytique. L’ensemble de nos résultats indiquent clairement que la lactose perméase est essentiellement dimérique dans le C₁₂E₈ : la forme monomérique existe également dans ce détergent mais en très faible proportion. Pour plusieurs raisons, mais essentiellement parce que le C₁₂E₈ est non dénaturant, nous pensons que la prépondérance de l’état dimérique de la perméase, observée dans ce détergent, pourrait refléter l’état d’association natif de la protéine dans la membrane. Nous avons également pu montrer que le C₁₂E₈ se fixait sur la perméase sous forme d’une monocouche et non d’une micelle. Ce résultat conforte ceux précédemment obtenus pour d’autres détergents non ioniques, concernant leur mode de fixation sur les protéines hydrophobes.