Phospholipases A2, acides gras polyinsaturés et régulation de la prolifération des cellules utérines stromales de rat en culture
Institution:
Lyon, INSADisciplines:
Directors:
Abstract EN:
The main objective of this work was to investigate the involvement of PLA2 and polyunsaturated fatty acids in the control of rat uterine stromal cell proliferation (UIII cells). We have shown that PLA2 inhibitors significantly reduce UIII cell proliferation in a reversible and dose-dependent manner. In contrast, inhibitors of cyclooxygenases, lipoxygenases and cytochrome P450 epoxygenases have no effect, which suggests that arachidonic acid oxygenated metabolites are not involved in this process. UIII cells express different phospholipases A2, but only PLA2-I exerts a dose-dependent proliferative effect. Moreover, the intracellular concentration of this enzyme and more specifically its nuclear concentration decreases as cells progress from a non-confluent proliferating state to a confluent state. Two levels of regulation have been studied: (1) free fatty acids. We have demonstrated that arachidonic acid stimulates UIII cell proliferation, whereas docosahexaenoic acid has a potent dose-dependent inhibitory effect. However, our results show that arachidonic acid is not directly involved in the process studied. (2) phospholipase A2 itself via a specific membrane receptor. UIII cells express membrane receptors for the PLA2-I and internalize the enzyme bound to receptors. We have demonstrated that there is a dramatic decline in PLA2-I binding sites in UIII cells as they progress from a non-confluent to a confluent state. The intracellular concentration of PLA2-I changed with the alteration in binding. In non-confluent cells, the internalized PLA2-I is located around and/or in the nucleus. These results open new paths in the understanding of the role played by PLA2-I and its receptor in cell growth regulation.
Abstract FR:
Les objectifs de ce travail étaient de préciser l’implication des PLA2 et des acides gras polyinsaturés dans la régulation de la prolifération d’une lignée de cellules stromales non transformées d’utérus de rate : les cellules UIII. Nous avons montré, par une étude pharmacologique, que l’inhibition des PLA2 bloque de manière réversible et dose-dépendante la croissance des cellules UIII. Les inhibiteurs de cyclooxygénases, de lipoxygénases et de cytochrome P450 époxygénase sont sans effet, ce qui suggère que les dérivés oxygénés de l’acide arachidonique ne sont pas directement impliqués. Les cellules UIII expriment différentes PLA2 mais seule la PLA2-I exerce un effet prolifératif dose-dépendant. La concentration intracellulaire de cette enzyme, et plus spécifiquement sa concentration nucléaire, diminue lorsque les cellules passent d’un état de prolifération active à la confluence. Deux modes d’action ont alors été envisagés pour expliquer l’effet prolifératif de cette PLA2 : (1) un mode indirect, via les acides gras libérés. Nous avons montré que l’acide arachidonique stimule la croissance des cellules UIII alors que l’acide docosahexaénoïque l’inhibe fortement et de manière dose-dépendante. Cependant, nos résultats montrent qu’il n’y a pas de lien direct entre cet effet de l’acide arachidonique et les observations précédentes. (2) un mode direct, via la liaison de la PLA2-I à son récepteur. Les cellules UIII possèdent un récepteur membranaire de la PLA2-I et internalisent l’enzyme liée au récepteur. Nous avons montré que la densité de ces récepteurs diminue très fortement lorsque les cellules progressent vers la confluence, ce qui conduit à une réduction de la concentration intracellulaire de la PLA2-I. Dans les cellules non confluentes, l’enzyme internalisée migre, de façon très originale, autour et/ou dans le noyau. Ces résultats ouvrent de nouvelles voies dans la compréhension du rôle de la PLA2-I et de son récepteur dans la régulation de la prolifération cellulaire, l’enzyme pourrait jouer un rôle de cytokine ou de facteur de croissance.