Abstract FR:

Ce travail a contribué, dans le cadre d'un projet européen, à vérifier si la diversité moléculaire reflète la biodiversité dans un écosystème donné (le milieu lacustre dans le cadre de cette étude). Les biomarqueurs, molécules chimiques spécifiques des organismes dont elles sont issues, ont tout d'abord été répertoriés (classement en 8 groupes : alcanes, alcools et acides linéaires, stérols, méthylstérols, éthylstérols, hopanoïdes et autres triterpénoïdes pentacycliques), puis étudiés dans les sédiments lacustres qualitativement et quantitativement. Plusieurs indices (indice de l'activité bactérienne, indices d'allochtonie, indices de pollution, indice de productivité, indices de diversité chimique) ont ainsi été calculés. Ces derniers permettent d'évaluer et de préciser un aspect particulier de l'écosystème lacustre et surtout de le comparer aux autres écosystèmes étudiés. Les résultats obtenus avec les sédiments (informations sur le passé) devaient être complétés par leur équivalent en milieu aqueux (informations sur le présent) afin de compléter un modèle ayant des valeurs diagnostiques. La concentration extrêmement faible des biomarqueurs dans l'eau a nécessité la mise au point d'une nouvelle technique spécifique d'échantillonnage et d'analyse de traces (SPME : Solid Phase MicroExtraction). Une étude théorique complète portant sur les paramètres thermodynamiques et cinétiques de cette méthode a été réalisée afin de cerner les points à maîtriser dans l'application d'une telle technique. Cette étude a permis de montrer les limites de la SPME et ses applications possibles dans le cadre des analyses de biomarqueurs organiques présents en traces en milieu aqueux.