Biomatériaux à visée antimicrobienne : application au biofilm oral
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Abstract EN:
Candidal adherence to denture acrylic surfaces is implicated as the first step in the pathogenesis of Candida-associated denture stomatitis. Our research project focuses on the synthesis of new antifungal denture base resin for the prevention of denture stomatisis. We first realized the modification of nystatin (antifungal polyene) in one step by reaction with isocyanatoethylmethacrylate to afford a polymerisable antifungal agent in good yield (90%). The purpose of the other part of this study was to covalently graft nystatin to a new copolymer isocyanatoethylmethacrylate-co-methylmethacrylate and examine the effect of this antifungal agent on the growth of the fungal pathogen Candida albicans. In vitro adhesion assay showed reduction of the number of viable cells on the graft copolymer versus non graft copolymer and the inhibition disc test revealed no release of antifungal agent.
Abstract FR:
La base des prothèses dentaires amovibles est une résine en polyméthacrylate de méthyle. Chez 65% des patients porteurs de ces appareils, le réservoir microbien constitué par le biofilm accumulé majoritairement dans les intrados prothétiques, est responsable d’infections chroniques (stomatites prothétiques, candidoses orales, voire pneumonies d’inhalation…) Il s’agit donc de synthétiser une résine dentaire « bioactive » prévenant la formation précoce du biofilm indésirable tout en préservant le biofilm salivaire protecteur des muqueuses. La cible microbienne est principalement Candida albicans (levures et filaments) car la sécheresse buccale des porteurs de prothèses dentaires favorise considérablement les mycoses liées à ce champignon. Plusieurs auteurs ont déjà proposé des résines à relargage de molécules antiseptiques incluses dans le polymère, mais ces résines présentent des inconvénients tels qu’une incorporation aléatoire et non homogène ainsi qu’un relargage rapide du principe actif, d’où des risques de récidives et de résistance, ainsi qu’une dégradation à la polymérisation. L’objectif de la thèse a donc été de réaliser un véritable greffage covalent de l’antifongique in situ, sans perte d’activité, sans relargage continu en bouche, sans dégradation. Nous avons mis au point plusieurs nouveaux agents antifongiques possédant une fonction polymérisable, et synthétisé 2 copolymères possédant des sites bioactifs. Les caractérisations chimiques et évaluations microbiologiques de ces produits ont été obtenues.