Abstract FR:

La synthèse d’une saline asymétrique complexe à des métaux de transition tels que le cuivre, le nickel et le manganèse a été réalisée dans le but de concevoir de nouvelles nucléases artificielles. La caractérisation de ces complexes métalliques a été réalisée au moyen de la spectroscopie UV, la rpe et la voltammetrie cyclique. L'interaction et la coupure de l’ADN par ces molécules ont été étudiées par différentes techniques physico-chimiques (notamment par dichroïsme circulaire et dichroïsme linéaire électrique) et biochimiques (viscosimètre, électrophorèse). Les complexes de cuivre semblent se lier dans le grand sillon de l’ADN et induisent des coupures non-spécifiques. En revanche, les complexes de nickel réagissent spécifiquement avec les guanines les plus exposées et non appariées. L'activité vis-à-vis des ADN topoisomerases et les propriétés cytotoxiques in vitro de ces molécules ont également été déterminées. Les complexes de cuivre et de nickel de ces salenes ont été greffes sur des dérives anthracene-9,10-diones, une dérive de l'ellipticité, une polyamine et la distamycine dans le but de renforcer la liaison a l’ADN et l'activité biologique. La synthèse, l'interaction avec l’ADN et les topoisomerases ainsi que le cytotoxique de ces molécules hybrides ont été étudiées. Les résultats montrent d'une part que l'interaction avec l’ADN dépend de la nature des métaux complexant la saline et d'autre part que l'activité cytotoxique est reliée à l'inhibition des ADN topoisomerases mais n'est pas corrélée à l'interaction spécifique ou non des complexes vis-à-vis de l’ADN.