Abstract FR:

Cette thèse regroupe des travaux analytiques et numériques sur le problème de la transition vers la turbulence des systèmes à grand rapport d'aspect pouvant présenter des régimes dynamiques ou coexistent et évoluent, dans le temps et l'espace, des régions ordonnées (laminaires) et désordonnées (turbulentes). Nous développons, pour ces régimes d'intermittence spatio-temporelle, une méthode d'analyse montrant que les transitions sont en général bien décrites en termes de transition de phase, ce qui constitue une irruption nouvelle de la mécanique statistique dans le champ de l'hydrodynamique. La première partie est consacrée à l'étude d'équations aux dérivées partielles non intégrables similaires au modèle de kuramoto-sivashinsky, qui peuvent être vues comme des modèles unidimensionnels de la convection de rayleigh-benard. La seconde partie traite de réseaux d'itérations couplées et présente les transitions d'un modèle minimal dans des espaces de dimension un à quatre. Cette étude montre que la transition vers la turbulence via intermittence spatio-temporelle n'est pas universelle au sens des classes d'universalité des phénomènes critiques. Dans la troisième partie, nous étudions des automates cellulaires reliés au problème de la transition vers la turbulence via intermittence spatio-temporelle et proposons une explication de la non-universalité de la transition.