thesis

Espèces et spéciation chez un gastéropode parthénogénétique d'eau douce "Melanoides tuberculata" : Intégration des approches génétique, morphométrique et écologique

Defense date:

Jan. 1, 1997

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Institution:

Montpellier 2

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Abstract FR:

Les mecanismes de l'evolution font appel a des processus historiques, or la biologie n'apporte qu'une perspective instantanee. Les seules donnees historiques sont les donnees fossiles. En raison des aleas de la fossilisation, elles sont cependant difficiles a interpreter sans l'eclairage apporte par l'etude des organismes actuels. Le modele biologique <<<>mollusques<>>> permet cette association. Dans cette perspective, nous avons choisi le gasteropode parthenogenetique des eaux douces tropicales Melanoides tuberculata. Les questions generales posees sont : qu'est-ce qu'une espece en general, et en particulier quand la reproduction est asexuee ? Quelles sont les modalites et les potentialites d'evolution des especes asexuees ? Pour aborder cette problematique, nous avons etudie la biologie des populations de M. Tuberculata, en analysant la dynamique des populations et les variations morphologique et genetique des individus. Le suivi de la dynamique des populations s'inscrit dans une etude a long terme des determinants biotique et abiotique de l'invasion des differents morphes et de la variabilite de la sexe ratio. L'etude des variations morphologiques a ete menee en analysant d'abord les qualites des outils disponibles (en particulier le modele de Raup), puis en les mettant en oeuvre dans les populations naturelles. Nous avons ainsi pu analyser les normes de reactions des caracteres morphologiques, et determiner dans quelle mesure les donnees fossiles etaient interpretables. La variation genetique a ete analysee a l'aide de marqueurs microsatellites. Dans un premier temps, l'influence du mode de reproduction sur les marqueurs microsatellites a ete analysee a l'aide de simulations. Dans un second temps, l'utilisation de ces marqueurs dans les populations naturelles a permis de (i) montrer que le systeme de reproduction associait la parthenogenese a une faible dose de recombinaison, (ii) de montrer qu'une forme morphologique (morphe) constituait generalement un clone genetique et (iii) de montrer que la variabilite etait creee par croisement entre morphes. Dans ce cas, seul le pere subit la meiose. Ce mode de reproduction qui n'avait jusqu'alors ete decrit que chez les plantes, permet d'expliquer l'extraordinaire variabilite et le succes ecologique de M. Tuberculata