thesis

Le choix de partenaire

Defense date:

Jan. 1, 2009

Edit

Institution:

Montpellier 2

Directors:

Abstract EN:

In 1871, Darwin introduced sexual selection and presented it as a strong selective force driven by mate choice, among other processes. Research on mate choice is still very active today and whether mate choice can affect evolution of many organisms is not a subject of argument anymore, as it has been in the past. Despite this, mate choice remains a poorly understood process. Mate choice refers to situations where an individual can influence the probability of fusing its gametes with gametes from a given individual, rather than with those from others. It is a complex process caused by the evolution of mating preferences. The latter encompasses all sensory and behavioural properties which influence propensity of individuals to mate with certain phenotypes. The fundamental mechanisms underlying these preferences are unfortunately poorly understood. Most current studies focus only on a single aspect of these preferences; yet, the different properties used to define preferences appear dependent on each other. In addition, to assess the relevance of mate choice in evolution, it is necessary to be able to identify its role in the global process of pair formation, which is also under the influence of other components. In particular, competition can strongly influence mating patterns and sexual preferences can themselves induce such competition. All this led me to consider how to study mate choice both from an empirical and a theoretical point of view. My studies focusing on sexual preferences for human body shape illustrate this reasoning. More generally, considering mate choice throughout the process of pair formation, as suggested by economists, appears to offer the opportunity to integrate all components acting in this complex system

Abstract FR:

Dès 1871, Darwin étudie les conséquences évolutives du choix de partenaire, et fonde les bases d'une thématique de recherche fructueuse autour de la sélection sexuelle. Aujourd'hui encore, il s'agit d'un domaine de recherche très actif et le rôle du choix de partenaire dans l'évolution de nombreux organismes n'est plus remise en question, comme elle a pu l'être autrefois. Malgré ce constat, le choix de partenaire reste paradoxalement un processus mal compris. On peut parler de choix de partenaire dès lors qu'un individu influence la probabilité de fusionner ses gamètes avec ceux d'un individu particulier, plutôt qu'avec ceux d'autres individus. C'est un processus complexe qui découle de l'évolution des préférences sexuelles. Ces dernières regroupent l'ensemble des propriétés sensorielles et comportementales qui influencent la propension des individus à s'apparier avec certains phénotypes, et les mécanismes fondamentaux à la base de ces préférences sont malheureusement mal connus. Les études actuelles ne s'intéressent, pour la plupart, qu'à certains aspects de ces préférences; pourtant, les différentes propriétés utilisées pour caractériser les préférences ne semblent pas être indépendantes les unes des autres. De plus, pour évaluer le rôle du choix de partenaire dans l'évolution, il faut pouvoir déterminer l'influence de ce facteur dans le processus plus global de formation des couples qui dépend aussi d'autres déterminants. En particulier, la compétition peut fortement modifier la structure des appariements dans la population et les préférences sexuelles peuvent elles-mêmes engendrer de la compétition. Tout ceci nous amène donc à réfléchir sur la façon d'étudier le choix de partenaire d'un point de vue expérimental et théorique. Un ensemble d'études effectuées au cours de ma thèse sur les préférences sexuelles vis-à-vis de la morphologie corporelle chez l'Homme permet d'illustrer cette réflexion. Plus globalement, considérer le choix de partenaire au travers du processus de formation des couples comme il a été proposé par des économistes semble rendre possible une approche intégrée de ce système complexe.