Biodiversité et perturbations : dynamique de l'avifaune après incendie et ses relations avec la dynamique végétale
Institution:
Montpellier 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Fire is a key mechanism influencing the composition and evolution of the Mediterranean ecosystems. The aim of this thesis is to analyze the post-fire dynamics of vegetation and its associate avifauna, by monitoring 126 plots in the Albera massif (Pyrénées-Orientales). These plots can be divided into six vegetal formations ranging from grasslands to holm oak forests representing formations found along a natural gradient. Two other formations are caracterized by the presence of the cork oak. Our results show growing recovery times as a function of the vegetal volume. The resilience to the prefire state is very short in grasslands, but is estimated at 40 years for the vegetation structure and 30 years for the avifauna of the holm oak forests. These recovery times are shorter in the cork oak forests, six and 16 years respectively, due to the particular regeneration of this tree. After a second fire, we found a significant decrease in the regeneration speed of vegetation and avifauna in the cork oak formations and perhaps in the tall maquis, but not in the low maquis. A study of landscape dynamics of the Albera for 41 years using aerial photographs has shown that, in spite of the occurrence of large wildfires in this country, the landscape tends to close up due to a high rural depopulation , with an encroachment of forest to the detriment of open habitats. Consequences of this closure are negative for a set of rare and endangered bird species linked to open habitats. Our work show that wildfires, by opening some habitats, create temporarily favourable conditions for these species. The possible role of fire in habitat management of these species is therefore considered
Abstract FR:
Les incendies font partie, depuis toujours, de l'environnement méditerranéen. Ils influencent ainsi la constitution et l'évolution de ses écosystèmes. L'objectif de cette thèse est d'analyser les dynamiques post-incendie de la végétation et de l'avifaune associée, à partir de l’échantillonnage de 126 stations du massif des Albères (Pyrénées-Orientales). Ces stations peuvent être réparties en six formations végétales selon un gradient allant des pelouses aux chênaies vertes, deux autres formations étant caractérisées par la présence du chêne-liège. Nos résultats montrent des temps de résilience croissants en fonction du biovolume végétal. Très court dans les pelouses, le temps de retour à l’état pré-incendie est estimé à 40 ans pour la structure de la végétation et 30 ans pour l’avifaune dans les forêts de chênes verts. Ces temps de retour sont plus courts dans les subéraies, six et 16 ans respectivement, du fait du mode de régénération particulier du chêne-liège. Après un deuxième incendie, une baisse de la vitesse de régénération de la végétation et de l’avifaune est détectée dans les subéraies et peut-être dans les maquis hauts, mais pas dans les maquis bas. Une étude de la dynamique du paysage des Albères sur 41 années effectuée sur photos aériennes montre que, en dépit de l'occurrence de grands incendies dans cette région, le paysage tend à se fermer sous l'effet d'une forte déprise rurale, avec une expansion des forêts au détriment des milieux ouverts. Les conséquences de cette fermeture sont négatives pour un ensemble d’espèces d'oiseaux rares et menacées inféodées aux milieux ouverts. Notre étude montre que les incendies, en réouvrant des milieux, créent des conditions temporairement favorables à ces espèces. Le rôle possible du feu dans la gestion des habitats de ces espèces est donc envisagé