Origines de la structuration spatiale des communautés d’arbres en forêt tropicale : approches multi-échelles en Afrique centrale
Institution:
Montpellier 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Understanding the mechanisms which underlie community assemblage in tropical forest communities remains controversial. The purpose of this thesis, was to examine the factors responsible for the spatial structure of tree communities at multiple spatial scales in Central Africa. First, we adopted a theoretical approach in which niche differentiation and dispersal limitation processes can be interpreted and inferred thanks to (dis)similarity indices. Second, we used regional floristic inventories established by forest companies in Central Africa, to examine the structure of tree communities at multiple scales. Thanks to botanical controls, we first estimated the scientific limits and interests of such floristic data. We then showed that edaphic and historic variations could explain most of the floristic structure detected at the landscape (10-100 km) and regional (> 100 km) scales. At a more local scale (0. 2-100 km), the degree of specific aggregation was consistent across sites, suggesting that life history traits drive species aggregation patterns at this scale. We also showed that, at the landscape scale, the environment filters species according to their life history traits: a particular common set of traits was associated with a particular habitat. Interestingly, we also evidenced that successional trajectory of tree communities depends on soil types. In this way, these studies highlight the importance of niche and historical processes in the assemblage of tropical tree communities at a scale compatible with their management.
Abstract FR:
Les mécanismes à l'origine de l'assemblage des communautés d'arbres tropicaux font l'objet de controverses. L'objectif de cette thèse est d'identifier les facteurs responsables de la structuration des communautés d'arbres à différentes échelles spatiales en Afrique centrale. En premier lieu, dans une approche théorique, nous avons analysé les processus de différenciation de niche et de limitation par la dispersion à partir d‘indices de (dis)similarité. Puis, pour appréhender la structure des communautés d'arbres à différentes échelles spatiales, nous avons utilisé des inventaires floristiques réalisés à grande échelle par des sociétés forestières d'Afrique centrale. Grâce à des contrôles botaniques, nous avons tout d'abord évalué et discuté des limites et de l'intérêt scientifique. De ce type de données. Nous avons ensuite montré que les variations pédologiques et historiques expliquent la majorité des structures floristiques détectées à l'échelle du paysage (10-100 km) et à l'échelle régionale (> 100 km). A une échelle plus locale (0,2-10 km), le degré d'agrégation spécifique est cohérent d'un site à l'autre, ce qui suggère que l'organisation spatiale des espèces est influencée par des traits d'histoire de vie. Enfin, nous avons montré, qu'à l'échelle du paysage, l'environnement filtre les espèces en fonction de leurs traits d'histoire de vie : à un habitat donné correspond un ensemble de traits fonctionnels particuliers. Les résultats obtenus soulignent l'importance à la fois des processus de niche et de l'histoire climatique dans l'assemblage des communautés d'arbres tropicaux, à une échelle compatible avec leur gestion.