thesis

Pemphigoïde bulleuse et réaction inflammatoire : étude des polynucléaires éosinophiles et des pièges d'ADN extracellulaire

Defense date:

March 12, 2019

Edit

Institution:

Reims

Abstract EN:

Bullous pemphigoid (BP) is a rare autoimmune subepidermal blistering disease which outcome cannot be predicted clinically. Eosinophils are the most represented cells in the inflammatory infiltrate, although their pathogenicity remains to be elucidated. These cells can release basic granule proteins either by degranulation or by ETosis, a phenomenon common to eosinophils and neutrophils during which cells form extracellular DNA traps. The objectives of this work were to investigate eosinophils involvement in BP pathogenesis, (i) by measuring serum and blister fluid levels of specific granule proteins regarding BP activity and outcome, and (ii) by analyzing extracellular DNA traps presence and conditions for their formation in BP environment. Elevated concentrations of eosinophil granule proteins in blood and skin lesions confirmed their activated state. Furthermore, we highlighted a relationship between the persistence of high eosinophil cationic protein (ECP) concentrations and the risk of relapse. At the lesional level, DNA traps were formed in situ preferentially by neutrophils despite eosinophil predominance. Although their presence at the edge of dermal-epidermal separation could not be related to clinical characteristics, we nevertheless showed ex vivo a link between serum ability to induce NET formation and disease activity. Finally, we identified differential roles of IL-17 and IL-23 in the induction of NET formation according to micro-environment. Therefore, our results stress the importance to establish an “inflammascore” to stratify patients according to their inflammatory environment in order to offer an adapted therapy.

Abstract FR:

La pemphigoïde bulleuse (PB) est une maladie bulleuse auto-immune dont le devenir est difficilement prédictible. Sans pathogénicité clairement établie, les éosinophiles sont les cellules les plus représentées au niveau des lésions. Ces cellules peuvent libérer des protéines cationiques par dégranulation, ou lors d’un phénomène d’expulsion de pièges d’ADN extracellulaire (traps) commun aux éosinophiles et neutrophiles, dénommé ETose. L’objectif de ce travail était d’étudier l’implication des éosinophiles, (i) en analysant leurs produits de dégranulation au regard de l’activité et de l’évolution de la maladie ; (ii) en investiguant la présence et les conditions de formation de traps au niveau des lésions. Les concentrations élevées des protéines spécifiques des éosinophiles ont confirmé leur état activé dans le sang et au niveau lésionnel. De plus, la persistance de concentrations élevées en Eosinophil Cationic Protein est liée à un risque de rechute. Au niveau lésionnel, les traps sont préférentiellement formés par les neutrophiles malgré une prépondérance des éosinophiles. Si leur présence à la limite de séparation derme-épiderme ne semble pas liée aux caractéristiques cliniques de la PB, nous avons néanmoins montré ex vivo une relation entre la capacité des sérums de patients à induire la formation de traps et l’activité de la PB. Enfin nous avons identifié des rôles différentiels de l’IL-17 et de l’IL-23 dans l’induction de ce mécanisme en fonction du micro-environnement. Ces résultats soulignent l’importance d’établir un « inflammascore » pour stratifier les patients en fonction de leur environnement inflammatoire afin de leur proposer des thérapies adaptées.