Place de la protéine d'échafaudage RASSF1A dans la régulation de la transition épithélio-mésenchymateuse, la motilité cellulaire et la cytokinèse des cellules des lignées épithéliales bronchiques
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Abstract EN:
The aim of this work was to explore the role of the frequent (~ 25%) and early RASSF1A inactivation in non-small cell lung cancer patients. We have phenocopied the human tumor loss of RASSF1 by RNA interference in HBEC-3 human bronchial immortalized epithelial cells, which contain few genetic alterations, allowing us to approach closer to normal human physiology. We showed that the absence of RASSF1A i) stimulates epithelial-mesenchymal transition by promoting nuclear translocation of Yap. This effect is associated with decreased activity of both RhoB and its exchange factor GEFH1, disrupts LIMK/Cofilin signalling and increases migration and invasion of bronchial epithelial cells. Ii) alters multiple steps of cytokinesis, since beyond LIMK/Cofilin signalling and Rho GTPases activity, RASSF1A depletion also disrupts vesicle trafficking and expression of the microtubules severing enzymes. Iii) counteracts the pro-apoptotic signal induced by gemcitabine but iv) may be balanced by paclitaxel probably due to the microtubules stabilization induced by this tubulo-affine agent. All these results show that, presumably, the tumor suppressor function of RASSF1A relies at least in part on its regulation role on both the microtubules and actin filaments. Through this control, RASSF1A participates to human bronchial epithelial cells homeostasis.
Abstract FR:
Nous avons souhaité au cours de ce travail de thèse comprendre comment la perte fréquente (~25%) et précoce de RASSF1A chez les patients atteint d’un cancer bronchique non à petites cellules, participe à la transformation tumorale. Nous avons ainsi reproduit par ARN interférence, l’inactivation de RASSF1A dans les cellules épithéliales bronchiques humaines HBEC-3, qui n’ont que peu d’altérations génétiques, nous permettant ainsi de nous approcher au plus près de la physiologie. Nous avons démontré que l’absence de RASSF1A i) stimule la transition épithélio-mésenchymateuse, en favorisant la translocation nucléaire de Yap. Cet effet est associé à une diminution de l’activité de RhoB via l’inactivation de son facteur d’échange GEFH1, perturbe la signalisation LIMK/Cofiline et favorise migration et invasion cellulaire. Ii) perturbe différentes étapes de la cytokinèse en altérant, au-delà de la signalisation LIMK/Cofiline, l’activité des Rho GTPases, le trafic vésiculaire et l’expression des enzymes de clivage des microtubules. Iii) rend les cellules plus aptes à désamorcer un signal pro-apoptotique lorsqu’elles sont traitées par gemcitabine mais en revanche. Iv) peut être contrebalancée par le paclitaxel possiblement par l’effet de stabilisation des microtubules de cet agent tubulo-affin. L’ensemble de ces résultats révèle que, vraisemblablement, la fonction gène suppresseur de tumeur de RASSF1A s’explique par le contrôle que cette protéine d’échafaudage exerce à la fois sur les microtubules et les filaments d’actine. Par ce contrôle, RASSF1A participe à l’homéostasie des cellules épithéliales bronchiques humaines.