thesis

Rôle de l'apoptose et de l'autophagie dans la résistance à l'Azacitidine dans les syndromes myélodysplasiques

Defense date:

Jan. 1, 2012

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Institution:

Nice

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Abstract FR:

Les syndromes myélodysplasiques (SMD) sont des affections hématologiques fréquentes chez les personnes âgées. L’allogreffe de cellules souches hématopoïétiques est la seule thérapeutique curative à ce jour mais ne peut malheureusement être proposée qu’à une minorité de patients compte tenu de l’âge avancé de la population atteinte de cette pathologie. L’Azacitidine (AZA) est le traitement de référence pour les patients atteints de SMD de haut risque selon le score IPSS ou des leucémies aigues myéloïdes (LAM) jusqu’à 30 % de blastes, non éligibles à une chimiothérapie intensive. 60 % des patients répondent à cette stratégie thérapeutique mais malheureusement 40 % sont initialement réfractaires. De plus, la majorité des patients initialement répondeurs rechutent à moyen terme. Mon projet de thèse a visé à identifier le (les) mécanisme(s) de résistance à l’AZA, de rechercher un (des) biomarqueur(s) de cette résistance et de proposer des alternatives thérapeutiques pour contourner ces résistances. Dans un premier temps, nous avons généré la première lignée cellulaire leucémique résistante à l’AZA après exposition progressive à des doses croissantes d’AZA. Grâce aux lignées contrôle (SKM1-S) et résistantes (SKM1-R), nous avons mis en évidence que la résistance à l’AZA était principalement due à un déficit d’apoptose et plus particulièrement de la voie mitochondriale de l’apoptose. D’autres expérimentations nous ont permis de démontrer qu’un autre processus de mort cellulaire, l’autophagie, restait fonctionnel au sein des cellules SKM1-R. Dans un second temps, partant du postulat qu’il existait un déficit de mort cellulaire mitochondriale, nous avons criblé l’ensemble des membres de la famille Bcl2 exprimés de façon différentielle entre les lignées SLM1-S et SKM1-R. Nous avons élaboré un test de détection par cytométrie en flux permettant d’identifier le pourcentage de cellules exprimant BCL2L10. Ce test nous a permis de valider notre hypothèse sur prélèvements médullaires de patients atteints de SMD et traités par AZA. Nous avons mis en évidence qu’un pourcentage de cellules médullaires exprimant BCL2L10 supérieur à 50 % était prédictif de la résistance à l’AZA au diagnostic et de la rechute chez les patients répondeurs sous traitement avec une survie globale significativement plus péjorative. Enfin, ayant conclu que les patients résistants à l’AZA avaient un déficit de mort apoptotique attribuable à une augmentation protéique de BCL2L10, nous avons voulu valider le ciblage de l’autophagie comme stratégie thérapeutique pour contourner cette résistance. L’Acadésine (ACA) est un inducteur autophagique passant par la voie de l’AMPK. Les tests in vitro réalisés au laboratoire sur lignées cellulaires SKM1-S, SKM1-R et sur prélèvement médullaires de patients sensibles ou résistants à l’AZA ont été concluants et objectivent une diminution significative du métabolisme cellulaire après stimulation par ACA. Cet effet semble plus net chez les patients résistants à l’AZA, mais devra être confirmé sur une cohorte plus importante. En conclusion, nous avons mis en évidence un mécanisme original de résistance à l’AZA, un biomarqueur de cette résistance, et proposons une stratégie thérapeutique pour contourner cette résistance ? Nous proposons ainsi un essai clinique de phase 1b/2a avec le soutien du Groupe Français des Myélodysplasies (GFM) pour évaluer l’efficacité et la tolérance de l’ACA chez des patients atteints de SMD réfractaires ou en rechute après traitement par l’AZA.