Les avortements chez la jument : contribution à la caractérisation d'agents infectieux par des approches moléculaires
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Abstract EN:
Despite an increasing number of autopsies and continuous improvements in diagnostic tools, 20 to 40% of the causes of equine abortion remain unknown depending on the country (25% in Normandy). There are two major causes of abortion, non infectious and infectious. We have detected by PCR techniques in abortion products of 407 individuals collected during 3 periods (2002 to 2005) new equine pathogens already known for their abortive properties in Man or in other species. Six Coxiella burnetii cases, 1 Chlamydophila abortus case, 3 Neospora caninum cases and 3 Leptpospira interrogans cases were identified. Concerning viruses detection, we confirmed the role of EHV-1 that was identified for 19 cases with PCR and cell culture and for 43 other cases only with the PCR test. In addition, the presence of DNA of EHV-2 in 3 cases, of EHV-5 in 1 case and of EAV virus in 3 cases was detected. No EHV-3 and EHV-4 cases could be detected. The results of the study lead to design a DNA microarrays prototype to allow a more rapid and efficient detection of the different pathogens involved in equine abortion. Finally, we have applied a new technique of multi-locus sequencing (MLST, MLSA) to the classification and identification of Leptospira. We could distinguish three genomic groups for 37 studied strains belonging to 13 different serovars. Taken together, these results contribute to a better epidemiological knowledge on the equine abortion causes in France.
Abstract FR:
Malgré le nombre croissant d’autopsie pratiquées et l’amélioration de outils de diagnostic, 20 à 40% des avortements chez la jument restent à ce jour inexpliqués selon les régions du globe (25% en Basse Normandie). Les origines des avortements sont de deux types, non infectieux et infectieux. Nous avons détecté par des techniques PCR, sur une population de 407 individus répartie sur 3 périodes de collecte (2002 à 2005), de nouveaux pathogènes connus pour leur pouvoir abortif chez l’Homme ou dans d’autres espèces. Ce sont 6 cas de Coxiella burnetii, 1 cas de Chlamydophila abortus, 3 cas de Neospora caninum et 3 cas de Leptpospira interrogans qui ont été mis en évidence. Concernant les virus, nous confirmons le rôle de l’HEV-1 mis en évidence pour 19 cas par PCR et par culture cellulaire simultanément et pour 43 autres cas par le test PCR uniquement. De plus, la présence d’ADN d’HEV-2 dans 3 cas, d’HEV-5 dans 1 cas et de virus de l’AVE dans 3 cas a pu être établie. Aucun cas de HEV-3 et HEV-4 n’a été détecté. L’ensemble de ces résultats a conduit à l’élaboration d’un prototype de puce à ADN pour réaliser un dépistage rapide et performant de l’ensemble de ces pathogènes. Parallèlement à ces travaux, nous avons mis au point une nouvelle approche de la taxonomie et de l’identification des leptospires par séquençage multi-locus (MLST et MLSA). Nous avons pu distinguer 3 groupes génomiques pour 37 souches étudiées appartenant à 13 sérovars différents. L’ensemble de ces résultats participe à une meilleure connaissance épidémiologique des agents abortifs équins en France.