Génétique moléculaire de la résistance aux insecticides chez le ravageur Lépidoptère, Helicoverpa armigera
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Helicoverpa armigera, Lépidoptère (Noctuidae) est le ravageur le plus important des cultures cotonnières, céréalières et maraîchères dans tout l’ancien monde et en Australie. H. Armigera est l’espèce insecte pour laquelle il y a le plus de cas recensés de résistance aux insecticides. Le travail de thèse a porté sur deux aspects de la résistance. Alors que la drosophile ne possède qu’un gène d’acétylcholinestérase, cible des pesticides organophosphorés et des carbamates, le séquençage du génome de l’anophèle a révélé l’existence de deux gènes (ace 1, ace 2). Le premier objectif de la thèse a été d’identifier un éventuel deuxième gène ace chez les lépidoptères. Un gène orthologue de ace 1 est exprimé essentiellement dans le cerveau et la corde nerveuse ventrale, contrairement à ace 20 Ce travail et d’autres données récentes montre que le cas général des insectes est bien la présence de deux gènes ace. Le deuxième objectif de la thèse a été de déterminer le type de résistance métabolique aux pyréthrinoïdes dans des souches d’H. Armigera prélevées sur le terrain. Nous avons mis en évidence une résistance importance dans une souche du Bénin, Kaya, et dans une souche Andalouse, Séville. Cette résistance est suppressible par des inhibiteurs de P450 (synergistes). Pour caractériser les gènes surexprimés dans les souches résistantes nous avons obtenu une collection de séquences de gènes de P450 d’H. Armigera. Ces gènes représentent les familles majeures de P450. Pour vingt de ces gènes, des ondes spécifiques pour quantification par RT qPCR ont pu être validées. La comparaison des souches résistantes (sept souches d’Afrique de l’Ouest et une souche d’Andalousie) aux souches sensibles montre que ce n’est pas un seul P450 qui est surexprimé, mais plusieurs, appartenant à quatre familles CYP. La fonction biochimique de ces gènes est encore inconnue. Le mécanisme de résistance semble être différent du cas de CYP6G1 chez la drosophile (mutation d’un seul gène P450 par insertion d’élément transposable dans le promoteur), et plus proche du cas de CYP6A1 chez la mouche (mutation d’un gène régulateur à effet pléiotropique). Nos travaux permettront de développer des tests moléculaires pour la détection et la gestion de la résistance chez ce ravageur.