Artérite virale équine : détection moléculaire, épidémiologie, émergence et impact virologique d'une vaccination anti-GnRH
Institution:
CaenDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
Equine arteritis virus (EAV) is the causative agent of equine viral arteritis, a disease of equids. During natural outbreaks of the disease, EAV may cause abortion and persistent subclinical infection in stallions. Persistently infected stallions represent the natural reservoir of the virus, ensuring its persistence and making possible the emergence of new pathogenic variants. Stallions shed the virus in the semen for years, or even lifetime. The method for EAV nucleic acids detection by rRT-PCR in equine semen has been optimised. RRT-PCR showed higher sensitivity for EAV diagnosis than virus isolation, which is currently the OIE-approved gold standard for EAV detection in semen. The origin of the 2007 French EAV outbreak was determined by molecular analyses and revealed a persistently infected stallion being the source of the outbreak. Viral population carried by this stallion revealed a quasi-species organisation, with emergence of a new pathogenic variant lately transmitted to a mare via artificial insemination. The virological and hormonal impact of an anti-GnRH vaccine has also been evaluated on persistently EAV-infected stallions. This treatment induced a virus clearance in all vaccinated stallions. This study then suggests potentially promising perspectives for stallion treatments.
Abstract FR:
Le virus de l’artérite virale équine (EAV) est l’agent pathogène responsable de l’artérite virale équine, une maladie observée uniquement chez les équidés. Au cours d’infections naturelles, l’EAV peut entraîner des avortements et des infections chroniques asymptomatiques chez les étalons. Les étalons porteurs chroniques représentent le réservoir naturel du virus et favorisent la persistance et l’émergence de nouveaux variants potentiellement virulents. Les virus sont excrétés dans le sperme, parfois tout au long de la vie de l’étalon. Une méthode de détection des ARN de l’EAV par rRT-PCR dans le sperme des étalons a été optimisée. Elle a présenté une sensibilité de détection supérieure à la technique de référence d’isolement viral par culture cellulaire (méthode OIE : Office International des Epizooties). La caractérisation moléculaire des souches d’EAV a montré que l’épizootie d’AVE, survenue en France durant l’été 2007, trouvait son origine chez un étalon porteur chronique. Cette étude a mis en évidence une distribution en quasi-espèces de l’EAV chez cet étalon et l’émergence d’un variant pathogène qui a par la suite été transmis lors de l’insémination artificielle d’une jument. L’impact virologique et hormonal d’un vaccin anti-GnRH correspondant à un traitement de type "castration chimique" a également été évalué chez des étalons porteurs chroniques. Ce traitement a permis l’élimination du virus chez la totalité des étalons vaccinés. Cette dernière étude offre des perspectives encourageantes pour le traitement des étalons.