Etude de la variabilité moléculaire et du pouvoir pathogène d'isolats naturels du virus des nervures jaunes et nécrotiques de la betterave : caractérisation des protéines codées par les ARN-3 et -5 de différents isolats
Institution:
Université Louis Pasteur (Strasbourg) (1971-2008)Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Based on the CP sequence, P25 variability at aa positions 67-70, and the presence of a fifth RNA, a new BNYVV classification into 5 groups has been proposed. The effect of the hypervariable sequence of P25 has been reproduced by mutagenesis and tested upon the biological properties of the infectious clone. We have demonstrated an important role of the hypervariable sequence upon dimerization of the P25 protein and the induced symptoms on plant leaves. A full-length cDNA clone of RNA-5 has been produced and the encoded P26 protein studied. P26 was located in the nuclear compartment of infected and transfected cells, by transmission electron microscopy and GFP fusion protein, respectively. A two-hybrid screen for viral and cellular partners revealed strong transcription activation activity located within the N-terminal part of the P26 protein. Such a domain was involved in the nuclear targeting of P26 protein. On the basis of our results and observations, we proposed a new evolutionary model for this multi-component positive-stranded RNA virus.
Abstract FR:
Une étude phylogénétique réalisée sur des isolats viraux mondiaux de BNYVV a permis d’affiner la classification de ce Benyvirus en 5 groupes distincts. Cette nouvelle classification repose sur le type de protéine de capside, la nature des acides aminés hypervariables en position 67 à 70 de la protéine P25 et enfin sur la présence d’un ARN-5 génomique surnuméraire de type Européen ou Asiatique. L’incidence des onze séquences hypervariables a été testée après mutagenèse dirigée de la protéine P25 provenant du clone infectieux disponible au laboratoire. Ainsi, nous avons démontré que ces quatre acides aminés influencent les capacités de la protéine P25 à dimériser et modulent ses fonctions biologiques sur plante hôte hypersensible. Quant à l’ARN-5 de type Européen, un clone ADNc infectieux a pu être produit et son influence testée sur le pouvoir pathogène du virus. L’étude de la protéine P26 codée par cet ARN-5 génomique a été initiée. Son action nécrogène sur plante hôte a été démontré. La localisation nucléaire de la protéine P26 a pu être observée à la fois en contexte viral (immuno-marquages et fusion GFP) et hors contexte viral (fusion GFP). La recherche de partenaires viraux et cellulaire en système double-hybride a révélé la forte capacité intrinsèque de la protéine à activer la transcription dans la levure. Le domaine responsable de cette activation de la transcription a pu être localisé par mutagenèse dirigée dans la partie N-terminale de la protéine, domaine également impliqué dans l’adressage nucléaire de la protéine. L’ensemble des résultats nous permet de proposer un nouveau modèle évolutif en se basant sur le postulat d'une pathogénicité décroissante des isolats de BNYVV, qu’ils aient 4 ou 5 ARN génomiques de polarité positive.