Interactions entre membranes et peptides amphipathiques : activite anti-mycoplasmique de peptides membranotropes naturels ou synthetiques
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Rennes 1Disciplines:
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Cette these est consacree a l'etude de l'activite anti-mycoplasmique de peptides amphipathiques naturels ou artificiels. Les mycoplasmes (mollicutes) sont les plus petits et les plus simples des organismes capables de se reproduire de facon autonome. Tous sont parasites et depourvus de paroi, et regroupent plusieurs especes pathogenes pour l'homme, les animaux ou les vegetaux. Dans la competition qui oppose les organismes vivants, des peptides amphipathiques capables de permeabiliser les membranes sont utilises par un tres grand nombre d'especes, des plus simples aux plus complexes, comme moyens d'attaque ou de defense. Ces peptides constituent un reservoir d'antibiotiques naturels susceptibles de presenter un interet dans la lutte contre les agents pathogenes. Les principaux resultats obtenus dans ce travail sont les suivants : 1. Les peptides membranotropes d'origine bacterienne ou fongique sont plus actifs sur les mollicutes que les peptides de defense des animaux ou des vegetaux, independamment de leur structure lineaire ou cyclique. Ceci semble refleter une adaptation evolutive permettant aux mollicutes de resister aux peptides de defense de leurs hotes. 2. Pour certains peptides, l'activite anti-mycoplasmique est faiblement modulee par le taux de cholesterol membranaire et par l'epaisseur de la bicouche lipidique. 3. Pour les peptides lineaires, les amphiphiles secondaires sont plus actifs que les amphiphiles primaires. Dans le cas des helices l#2#ik#i, c'est le peptide de 15 residus qui possede les activites anti-mycoplasmique et hemolytique les plus elevees. 4. L'activite anti-mycoplasmique des peptides repose essentiellement sur leur capacite a abolir le gradient electrochimique transmembranaire, sauf dans le cas de la globomycine dont la toxicite est due a l'inhibition de la signal-peptidase ii. Les peptides depourvus de selectivite ionique sont en general bactericides. 5. Chez les spiroplasmes (mollicutes helicoidaux), les peptides membranotropes abolissent la motilite et deforment les cellules. Ceci est du au fait que la motilite est couplee a la force protomotrice et que l'helicite cellulaire est activement maintenue par ce type de couplage. 6. Le maintien de la forme helicoidale requiert un potentiel de membrane optimum ( = -595 a -998 mv chez spiroplasma melliferum). Une hyperpolarisation entraine l'etirement de l'helice alors qu'une depolarisation provoque une cascade de deformations jusqu'a la rupture en unites cellulaires coccoides. La motilite est toujours abolie avant toute deformation des cellules.