thesis

Immunité cellulaire TCD8 au cours de la neuronopathie paranéoplastique anti-Hu : étude de la protéine HuD comme antigène-candidat de la réponse immune cytotoxique

Defense date:

Jan. 1, 2002

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Institution:

Paris 12

Abstract EN:

Paraneoplastic sensory neuronopathies are usually associated with anti-Hu antibodies and small cell lung cancer. Tissue injury consists in neuronal death and inflammatory infiltrates. The current hypothesis states that the tumor triggers an immune reaction misdirected against normal tissue counterpart, namely neurons, and possibly aimed at HuD protein, selectively expressed by fleurons and this type of cancer. However, Pathogenicity of antibodies can not be evidenced. This work's objective is to bring pieces of evidence in favour of an involvement of CD8 T-cells as effectors of the antitumoral and autoimmune reaction, and to evaluate whether HuD could be the tumor antigen recognized by the effectors. The first part consisted to assess the presence of dominant T-cell clones in blood, and to report the finding of an identical T-cell clone in tumor and nervous lesions associated to an infiltrate of CD8 T-cells of patients with anti-Hu patients, using PCR-DGGE method. The second part consists in following the reverse immunology methodology to assess HLA A*0201 -restricted immunogenicity of peptides derived from HuD sequence. HuD immunogenicity was studied in two systems, i. E. Peptidic vaccination in HHD mice, which is humanized for HLA A*0201, and a system using stimulation with pulsed dendritic cells to generate CD8 T-cells anti-HuD from healthy individuals. 14 peptides were initially selected for the study, 8/14 were able to elicit cytotoxic CD8+ T-cells in HHD mice, 2/8 generated CD8 T-cells in the human system as well. One of them is naturally processed and presented. The third part of this work aimed at evaluating the antineuronal cytotoxicity of HHD clones derived from anti HuD lymphocytes on primary cultures of hippocampus.

Abstract FR:

Les neuronopathies sensitives paranéoplasiques avec anticorps anti-Hu, sont presque toujours associées à un cancer du poumon à petites cellules. Les lésions neurologiques consistent en une destruction neuronale et un infiltrat inflammatoire. L'hypothèse prévalente dans la pathogénie du syndrome anti-Hu est celle d'une immunité croisée anti-tumorale, et autoimmune antineuronale, dirigée contre la protéine HuD, dont l'expression est normalement spécifique des neurones, mais qui se trouve exprimée par les cellules cancéreuses. Cependant, les anticorps anti-Hu ne semblent pas pathogènes en eux-mêmes. Ce travail avait pour objectif d'apporter des arguments en faveur d'une intervention des lymphocytes T CD8 comme effecteurs de la réponse antitumorale et antineuronale, et de d'explorer l'hypothèse que la protéine HuD soit l'antigène tumoral reconnu par les effecteurs. Dans une première partie, nous décrivons l'existence de clones T identiques entre localisation neurologique et tumorale associées à un infiltrat de lymphocytes T CD8 ainsi que l'existence de clones T dominants dans le sang de patients atteints de syndrome anti-Hu, en utilisant la méthode de PCR-DGGE. La seconde partie consiste à employer la méthodologie de reverse immunologie en étudiant l'immunogénicité de peptides issus de la séquence de HuD en restriction HLA A*0201. Nous avons utilisé 2 systèmes d'étude, un système de vaccination peptidique chez la souris HHD, humanisée pour HLA A*0201, et un système chez le donneur sain, de stimulation par des cellules dendritiques. Sur 14 peptides sélectionnés au départ, nous avons généré des lymphocytes T CD8 cytotoxiques murins pour 8 peptides, 2 d'entre eux permettant de générer des lymphocytes T cytotoxiques chez l'homme également. L'un de ces 2 peptides est naturellement processé et présenté. La troisième partie a consisté à évaluer la cytotoxicité anti-neuronale de clones cytotoxiques HHD anti-HuD sur des cultures primaires d'hippocampe de souris HHD.