thesis

Stratégies pour stimuler la différenciation des cellules exocrines canalaires précurseurs du pancréas humain adulte : source alternative de cellules insulino-sécrétrices pour la thérapie cellulaire du diabète de type 1

Defense date:

Jan. 1, 2006

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Institution:

Lille 2

Directors:

Abstract EN:

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Abstract FR:

Actuellement, la greffe d'îlots de Langerhans constitue un réel progrès pour un certain nombre de diabétiques de type 1 dont le diabète est extrêmement mal soigné par les thérapies classiques. Cependant, pour qu'à l'avenir cette nouvelle solution thérapeutique puisse se développer à plus grande échelle, un certain nombre d'obstacles restent à être franchis. La nécessité de disposer d'une source de cellules insulino-sécrétrices abondante est l'un de ces défis majeurs, auquel nous essayons ici d'apporter une réponse. L'effort de recherche de notre équipe se concentre délibérément sur les cellules précurseurs du pancréas adulte. En effet, ces cellules sont souvent à l'origine de la néoformation des îlots dans de nombreux modèles animaux de régénération pancréatique. Chez l'homme, elles semblent intervenir dans certains cas pathologiques associés à une plasticité accrue du tissu endocrine (obésité, nésidioblastose). Cette approche, malgré les controverses qu'elle suscite aujourd'hui, semble susceptible de déboucher plus rapidement que d'autres (par exemple les cellules souches embryonnaires ou somatiques) sur des applications cliniques. La stratégie développée au laboratoire et qui a fait l'objet d'un brevet délivré aux Etats-Unis nous permet d'obtenir des cellules précurseurs (CK19+/Pdx-1+) après culture, à partir d'une source abondante : les cellules de la fraction exocrine humaine. Dans l'objectif d'améliorer la différenciation de ces cellules exocrines canalaires précurseurs humaines en cellules insulino-sécrétrices, diverses stratégies ont été explorées in vitro : la réorganisation tridimensionnelle (de monocouches en amas) des celulles en milieu sans sérum suite à une rapide trypsinisation, la surexpression de PDX-1 associée avec l'Exendine-4, analogue du GPL-1. En parallèle, les expressions de certains facteurs, souvent retrouvés dans des situations de néogenèse, ont été étudiées dans les cellules de la fraction exocrine dans un modèle humain de plsticité du tissu endocrine : l'obésité. Nos résultats montrent d'abord qu'il est extrêmement difficile de se débarrasser des cellules endocrines résiduelles contaminant les préparations cellulaires de départ. Ensuite, la première stratégie de différentiation mise en place montre qu'in vitro il est assez difficile d'obtenir une différenciation satisfaisante de cellules exocrines canalaires précurseurs en cellules insulino-sécrétantes. Si la transfection augmente de façon importante l'expression de PDX-1, cette approche en combinaison avec l'ajout de l'insulinotrope (Exendine-4) ne suffit pas à provoquer la différenciation des cellules précurseurs in vitro. Cependant, cette “ prédifférenciation ” in vitro semble avoir une répercussion sur la différenciation post-implantation, certes de courte durée, mais suggérant tout de même que la greffe de ces cellules à des souris immuno-incompétentes semble permettre la poursuite de la différenciation in vivo. Par ailleurs, notre sur la néoformation d'îlots dans un modèle humain (l'obésité), semble confirmer que le mécanisme (qui a été bien établi chez le rat) implique bien les cellules canalaires contrairement à la démonstration faite récemment chez la souris par Dor et al. Pour qui les îlots néoformés chez l'adulte, ont uniquement une origine insulaire.