Étude de l'inhibition du récepteur à l'EGF dans un modèle vésical tumoral et recherche de nouvelles cibles thérapeutiques
Institution:
Paris 12Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
In this work, several genes involved in carcinogenesis of urothelial cancer were functionally or genetically studied. Abnormally high levels of epidermal growth factor receptor (EGFR) protein are associated with advanced tumor stage/grade. The objective of this study was to evaluate the effects of the specific EGFR tyrosine kinase inhibitor Gefitinib on activation of the Akt and MAPK pathways in human urothelial cell carcinoma (UCC) cell lines and to identify potential markers of Gefitinib responsiveness in biopsy samples of UCC. So, growth, migration and invasion were studied. After exposure to Gefitinib of six human UCC cell lines expressing various levels of EGFR, growth-inhibitory and anti-invasive effects were observed in 647V and 1207 cells. Gefitinib was also able to block the expansion of 1207 at the expense of normal urothelial cells. These effects did not depend on the level of expression of EGFR, but they were associated with the downregulation of MAPK and Akt activity; in 1207 cells Gefitinib activity was associated with p27 upregulation providing cell cycle arrest in G1 phase, and with p21 and matrix metalloproteinase 9 downregulation. Finally, 1207 cell line have a high amplification of egfr gene, which could explain that growth and invasion are mainly controlled by EGFR pathway in these cells. Therefore, Gefitinib could be efficiently used in bladder cancers which present gene modification leading to a strong activation of EGFR. In others bladder tumors, Gefitinib should be associated with complementary inhibitors of the others signaling pathways. In a second part of work, the expression of ron and met oncogenes and kiss-1 and gpr-54 tumor suppressor genes were evaluated in quantitative real time PCR.
Abstract FR:
Lors de ce travail de thèse, différents gènes impliqués dans la carcinogenèse des tumeurs urothéliales ont été étudiés. Certains ont été abordés d’un point de vue fonctionnel, d’autres, d’un point de vue génétique. Des niveaux élevés d’expression du récepteur à l’EGF sont associés à des tumeurs de haut grade et de haut stade de malignité. L’objectif de cette étude était d’évaluer les effets d’un inhibiteur spécifique du domaine tyrosine kinase de l’EGFR, la Gefitinib ou Iressa, sur l’activation des voies de signalisation Akt et MAP kinases au sein de lignées cellulaires dérivées de carcinomes urothéliaux humains, et aussi d’identifier des marqueurs potentiels de la réponse à la Gefitinib dans des échantillons de tumeurs urothéliales. Pour cela, les fonctions de prolifération, de migration et d’invasion des lignées cellulaires ont été étudiées in vitro. Après traitement à la Gefitinib de six lignées cellulaires de tumeur de vessie, des effets anti-prolifératif et anti-invasif ont été observés avec les cellules 647V et 1207. La Gefitinib a également spécifiquement bloqué l’expansion des cellules 1207 implantées au sein d’un tapis de cellules urothéliales normales, au profit de ces dernières. Ces effets ont été corrélés non pas au niveau d’expression du récepteur à l’EGF (l’expression de l’EGFR n’est donc pas un marqueur de la réponse au traitement), mais à la suppression des activités Akt et MAP kinases par la Gefitinib; l’inhibition de ces deux voies de signalisation ont entraîné, dans les cellules 1207, une augmentation de l’expression de p27 provoquant l’arrêt des cellules en phase G1, et une diminution de l’expression de p21 et des métalloprotéinases 9. Enfin, les cellules 1207 présentent une amplification du gène egfr, ce qui expliquerait que la croissance et l’invasion sont principalement dirigées par l’activation de la voie EGFR dans ce type de cellules. La Gefitinib montrerait donc son efficacité dans les tumeurs de vessie qui présentent une modification génétique activant très fortement l’EGFR. Dans le cas des autres tumeurs, la Gefitinib devrait être associée à d’autres inhibiteurs d’autres voies de signalisation. Dans une deuxième partie, l’expression des ongogènes ron et met ainsi que des suppresseurs de tumeurs kiss-1 et gpr-54 ont été étudiés par PCR quantitative en temps réel dans une cinquantaine d’échantillons de tumeurs de vessie.